Bonne nouvelle scientifique en cette fin d’année 2017. Après plus d’un an de tergiversations autour du retard de mise en exécution de la convention de coopération, signée entre un partenaire appelé «La Collaboration internationale avec Télescope à neutrino kilomètre cube (KM3NeT)» et l’ancien ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Formation des cadres, pour la mise en place d’une ligne de production des modules optiques du projet du télescope sous-marin KM3NeT au Maroc, ce projet va enfin entrer dans sa première phase de mise en œuvre. Des sources proches du dossier ont affirmé au Reporter, cette semaine, qu’un appel d’offres sera lancé ce début janvier 2018, pour l’équipement d’une salle (appelée site national de construction de modules optiques pour le télescope sous-marin) à l’Université Mohammed V à Rabat. Selon les mêmes sources, trois sociétés adjudicataires de ce marché seront connues vers la mi-janvier. Il s’agit de préparer la salle qui doit être équipée d’un certain équipement de base adéquat. «On va lancer ce marché pour acquérir l’outillage et tout le matériel nécessaire, afin de démarrer la chaîne de production au sein de cette salle», explique notre source. Dès que la salle sera équipée de ce matériel, une visite pour les scientifiques de la Collaboration sera organisée en mars 2018. Objectif de cette visite: contrôler et valider le «site national», lequel doit respecter les normes internationales pour démarrer la construction. Une fois la salle validée et certifiée par ce comité scientifique européen, une équipe scientifique marocaine entamera l’étape d’assemblage de la matière première qui sera envoyée par la Coopération européenne, début février 2018. «Après l’assemblage de ce matériel très coûteux et sophistiqué, il y a une autre étape qui consistera à effectuer différents tests de validation, notamment électroniques et mécaniques», précise un membre de l’équipe scientifique marocaine qui participera à l’installation de ce télescope sous-marin qui sera, rappelons-le, le plus grand dans le monde. Puis viendra la dernière phase d’intégration pour le déploiement en mer, à 2.000 mètres de profondeur et à 40 km de Marseille, l’un des trois sites choisis pour l’installation de ce télescope sous marin, conçu pour détecter la très faible lumière générée par les neutrinos ayant traversé la Terre.