Le président d’une commission parlementaire britannique a accusé mercredi le géant américain Facebook d’avoir négligé une demande d’informations qui lui a été faite sur une possible ingérence russe dans le vote sur le Brexit.
Dans la foulée du référendum du 23 juin 2016 sur la sortie de l’UE, la commission chargée du numérique, de la culture, des médias et du sport (DCMS) de la chambre des Communes a lancé une enquête visant à identifier les fausses informations qui auraient pu influencer le vote.
Ces derniers mois, la commission a sollicité Facebook et Twitter en leur demandant de lui fournir des éléments sur d’éventuelles « ingérences » russes, à la suite notamment des révélations liées à l’Internet Research Agency.
Cette société de Saint-Pétersbourg, liée au renseignement russe, est accusée d’avoir publié des milliers de messages pour influencer l’élection présidentielle américaine de 2016.
Dans une lettre adressée à la commission électorale britannique, Facebook affirme n’avoir trouvé que trois publicités financées par cette société et ayant touché une audience britannique, pour une valeur légèrement inférieure à un dollar.
Facebook précise que ces annonces visaient aussi une « audience américaine », et qu’elles n’ont donné lieu côté britannique qu’à « 200 impressions (affichages sur un écran) », pendant quatre jours en mai 2016.
Facebook, qui assure avoir enquêté « très sérieusement », ajoute que ces messages avaient trait à l’immigration, et non au référendum sur l’UE.
Insuffisant toutefois pour le président de la DCMS, Damian Collins.
AFP