Maroc : Après le satellite, un télescope sous-marin, mais…Retard !

Le Maroc est le seul pays arabe et africain qui participe à l’installation du plus grand télescope dans les eaux de la Méditerranée, lequel entrera en activité en 2020. La mise en œuvre de cette installation semble, toutefois, connaître certaines difficultés, selon des scientifiques marocains.

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Plus d’une année s’est écoulée depuis la signature d’une convention de coopération  entre la Collaboration internationale avec Télescope à neutrino kilomètre cube « KM3NeT » et l’ancien ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Formation des cadres, pour la mise en place d’une ligne de production des modules optiques du projet télescope KM3NeT au Maroc, sans que les premières mesures de mise à exécution de ce projet scientifique voient le jour.

Des universitaires marocains, qui participeront à la mise en place de ce grand télescope dans le monde, ont révélé au Reporter, cette semaine, que cette installation, conçue pour détecter la très faible lumière générée par les neutrinos ayant traversé la Terre, semble connaître certaines difficultés.«Le Maroc a beaucoup tardé à honorer ses engagements conformément à la convention signée en septembre 2016», confie une source proche du dossier.Le projet, cofinancé par plusieurs Etats européens, à hauteur de 80 millions d’euros, avec une contribution marocaine de 2 millions de DH, doit entrer en phase de réalisation. Mais, selon une source scientifique, aucun indice ne laisse croire que ce projet d’observatoire à neutrinos sera entamé dans les délais fixés par ladite convention.

En tout cas, il semblerait que l’équipe des scientifiques marocains devant participer à ce grand projet est très inquiète de ce retard. L’on apprend que le groupe parlementaire du PAM devra interpeller le ministre de tutelle sur les raisons du retard dans la mise en œuvre de ce projet de télescope sous-marin, auquel participent plusieurs pays européens, lors de la prochaine séance des questions orales au Parlement.

«Le Maroc est le seul pays arabe et africain qui participe à ce projet. La convention doit prendre effet avec la nomination de la commission pilote devant veiller à la mise en œuvre du projet. Mais le ministère signataire de la convention montre des signes très inquiétants de retard dans la mise en place de ce projet qui débutera en 2020. On n’a pas d’ailleurs manqué de le rappeler aux responsables de ce ministère. Plusieurs lettres ont été adressées dans ce sens à ce département,en vue d’accélérer la mise en place de ce projet. Mais à ce jour, aucune suite n’a été donnée à nos courriers», assure la même source. Et celle-ci de préciser: «Pour démarrer le projet, on a besoin de financements. Par cette convention, le ministère doit apporter une somme de près de 1,2 millions de DH pour aménager une chambre à l’université Mohammed V à Rabat, avec pour objectif d’y recevoir un matériel à 8 millions d’euros, pour construire des tubes qui serviront à l’installation de ce télescope à neutrinos».

Interrogée sur les raisons du retard, une source officieuse au département de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Formation des cadres n’a donné qu’une rapide réponse: «Une réunion a été récemment tenue au sujet de ce projet».

Notons enfin que ce projet européen de Télescope à neutrino kilomètre cube «KM3NET» -le plus grand au niveau mondial- aura une étendue de plusieurs kilomètres cubes et permettra de mettre en place un télescope dans les fonds de la Méditerranée, pour enregistrer un certain nombre de données, objets d’études et d’analyses concernant, entre autres, les milieux marins, le développement de la physique des neutrinos, la biologie marine et les aspects astrophysiques. Le premier élément de ce futur grand télescope a déjà été installé avec succès dans les eaux de la Méditerranée, au large de la Sicile.

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