Un Casablancais adresse une lettre incendiaire au maire de la ville

Dans une lettre anonyme, devenue virale sur les réseaux sociaux, un Casablancais a lancé un  appel au président du Conseil de la ville , Abdelaziz El Omari (PJD), le sommant de mettre fin à l’anarchie qui règne dans la capitale économique du Royaume. Voici ce qu’il a écrit : 

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À Monsieur le président du Conseil de la ville de Casablanca,

Monsieur,

Vous êtes l’heureux élu des Casablancais, peut-être pas de tous, mais vous avez eu la majorité. Vous gérez notre ville, la première cité économique de notre pays. Moi personnellement j’ai cru en vous. Après le massacre dont a été victime notre cité, vous êtes arrivé en même temps que la régionalisation avancée. Je ne suis d’aucune tendance politique particulière, mais je soutiens les gens intègres qui veulent travailler fort pour leur pays. Malheureusement je ne cesse de déchanter, en voyant l’état quasi catastrophique de Casa cet été.

Que se passe-t-il donc? La ville est prise d’assaut par le commerce ambulant, qui ne se contente plus des quartiers populaires, qui a petit à petit réussi à s’implanter dans le cœur battant de la ville. Les avenues Art déco, les plus prestigieuses de Casa, sont quasiment envahies par des marchands de trottoirs qui osent pratiquer leur commerce non réglementaire en plein centre, dans l’impunité la plus totale. Ils ont déprécié Casa, ils se débarrassent de leur détritus sur place, l’anarchie la plus absolue règne, témoin du laisser-aller des gestionnaires de la ville. Êtes-vous dépassé par les événements, ne vous sentez-vous pas à la hauteur de cette tâche ardue? Dites-le haut et fort et éclipsez-vous discrètement.

Casablanca est abandonnée à son sort, le ramassage des ordures ne se fait plus de manière régulière et les saletés s’entassent à chaque coin de rue. Or, qui dit saleté dit vermine en tout genre… Mais où sont donc passées les autorités de la ville? Ont-elles pris congé de tout durant la période estivale au moment fort de l’activité dans la ville? Vivons-nous dans une ville fantôme, abandonnée à son sort?

Nos rues sont devenues dangereuses et je dois souvent réfléchir 100 fois avant de sortir de chez moi.. La criminalité, l’insalubrité, la prostitution, l’anarchie, le désordre, l’incivisme sont devenus notre lot quotidien. Nous subissons et nous nous taisons, mais jusqu’à quand? Bientôt plus personne n’osera quitter sa maison pour faire ses courses.

Le transport une plaie inguérissable, des autobus devenus de la ferraille ambulante sont, chaque jour, un peu plus saccagés par une jeunesse délinquante, désœuvrée et sans éthique. Allez-vous continuer à laisser les choses dégénérer de la sorte? Pour quelques petits calculs électoraux et politiques, vous baissez complètement les bras et vous laissez la situation empirer sans réagir?

Désolé, mais je ne trouve aucune excuse à l’état actuel de la ville, Casablanca n’est pas facile à manager, mais soit on est capable de le faire, soit on abdique. Elle est à l’image de tout le pays, il faut la prendre à bras le corps et la secouer, il faut éduquer ses habitants à coup de pénalités. Vous l’avez laissée entre les mains de mafias de différents genres, la mafia des taxis, la mafia du gardiennage, la mafia des plages, la mafia du commerce non réglementaire, la mafia de la saleté, la mafia des transporteurs en général…

Mais où allons-nous, Monsieur le président? Si vos besognes politiques et autres vous empêchent de vous consacrer corps et âme à la ville de Casablanca, alors partez, partez et laissez d’autres personnes essayer de la sauver. Il n’y a aucune excuse au laisser-aller et à l’incompétence. Si vous cédez un pouce de l’ordre général de la ville, vous ne pouvez plus le récupérer, car les choses se dégradent et se détériorent à vue d’œil. De plus, les gens prennent facilement le pli et ne font pas d’effort, bien au contraire, ils deviennent plus destructeurs et plus anarchiques et cassent tout sur leur passage.

Faites preuve d’autorité, sortez, baladez-vous dans la ville pour constater les dégâts. Je suis outré, je suis choqué, je suis triste, je suis désespéré et je ne suis pas le seul…

La société civile à Casablanca est prête à prêter main-forte, mais il faut l’y inviter et la sensibiliser ..

Allons, M. le maire, c’est devenu intolérable et il est plus que temps de réagir, sinon dites adieu à la stabilité et à l’avenir de notre ville…

Un Casablancais en colère

 

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