Le Ramadan est terminé, les quelques jours bénis d’après sont passés, tout comme la tranquillité et la sérénité des plages. Début de journée, premières apparitions des lève-tôt, la plage ressemble toujours à une plage «digne». Quelques heures plus tard, il y a du monde, beaucoup de monde, paniers, glacières, parasols, tentes, couvertures, petites bouteilles de gaz, tajines… Le déménagement, quoi!
A la fin de la journée, l’endroit ne ressemble plus du tout à une plage. En tout cas, maintenant, ça ressemble plutôt à un «moussem». Dommage, ELLE qui était si belle, il y a quelques heures de cela…
Bouteilles en plastique, sachets multicolores, emballages de yaourts ou de jus, briquets usagés et, bien sûr, les incontournables quartiers de pastèque et de melon dûment grignotés. Tout est jeté partout, sauf dans une poubelle. Et si tu as le courage de demander à l’une des personnes les raisons de ces gestes, tu reçois généralement cette réponse: «Ce n’est pas ton affaire, l’bhar diak bbak?»; ou bien la réponse de ceux qui te disent que la nature est suffisamment capable d’éliminer en une nuit tous les déchets. De pis en pis! Reste seulement à savoir si ça revient à l’ignorance seule ou bien, si c’est un total manque d’éducation.
L’autre comble d’une journée en mer, c’est la nouvelle tendance de location de parasols. Il y a quelques années, on remarquait quelques-uns qui venaient nous demander si on avait besoin d’une table, de chaises, d’un parasol… Maintenant, ils envahissent carrément le «sable»! Injuste envers une communauté qui considère que la plage (au moins) «dial chaâb», ce qui est vrai et de leur droit. Mais bon, à qui le dire, à qui le crier? Tout le monde sait ce qui se passe et ne bouge pourtant pas le petit doigt!
Revenons ou plutôt terminons notre journée à la plage par le chemin du retour. Les gens arrivent, entre autres, dans différents moments de la journée, mais repartent souvent à la même heure (ou presque). Je vous laisse donc imaginer l’état des bus. Pleins à en mourir, sales, bagarres, casses… Carrément dangereux!
Incivilité des Marocains ou incompétence des services concernés (transport public), pour quand le changement?