La Chambre criminelle près la Cour d’appel à Salé a prononcé, mercredi 19 juillet 2017 à l’aube, des peines allant de deux ans de prison ferme à la perpétuité à l’encontre des accusés dans les événements liés au démantèlement du camp de Gdim Izik.
La cour a ainsi condamné à la prison à perpétuité Abhah Sidi Abdellah, Al Ismaïli Ibrahim, Bani Mohamed, Boutankiza Mohamed Lbachir, Laâroussi Abdeljalil, Lakhfawni Abdallah, Lamjid Sidi-Ahmed et Sbaï Ahmed. Les accusés Asfari Ennaama, Banga Chikh, Bouryal Mohamed ont écopé de 30 ans de prison ferme, et Dah Hassan, Boubit Mohamed Khouna, Faqir Mohamed, Haddi Mohamed Lamine et Zaoui Lahcen d’une peine de 25 ans d’emprisonnement. La cour a également condamné à 20 ans de prison ferme Toubali Abdellah, Tahlil Mohamed et Khadda Lbachir , à 6 ans et demi de prison ferme Dich Eddafi, à 4 ans et demi de prison ferme El Bakkay Laarbi et à 2 ans de prison ferme Almachdoufi Ettaki et Zayyou Sidi Abderrahman. Le tribunal a, en outre, décidé d’abandonner les poursuites contre certains accusés pour « constitution d’une bande criminelle » et de les poursuivre pour le reste des crimes avec l’adaptation des actes, objet de poursuite, à l’encontre d’autres prévenus et les poursuivre pour « violences contre les forces publiques lors de l’accomplissement de leur fonction ce qui a entraîné des blessures ». La Cour a décidé le transfert des fonds saisis au profit de l’État et la destruction des autres objets saisis. En outre, la Cour n’a pas accédé aux requêtes civiles sur la forme et a décidé que la partie civile supporte les frais y afférents.
Pour rappel, les violences de Gdim Izik avaient fait 11 morts et 70 blessés parmi les forces de l’ordre et quatre parmi les civils, ainsi que d’énormes dégâts matériels au niveau des établissements publics et des biens privés. C’était en novembre 2010. Au début, c’est un tribunal militaire qui s’est prononcé dans cette affaire en condamnant les accusés dans ces violences à des peines de 20 ans de prison ferme à la perpétuité, avant le transfert du dossier devant un tribunal civil.