Le Maroc poursuit son opération de régularisation des sans-papiers. Dans ce cadre, une nouvelle campagne de recensement vient d’être lancée par le ministère de l’Intérieur, dans le célèbre camp de la forêt, baptisé Gourougou, dans la région de Nador, au nord du pays.
Ce camp abrite des centaines d’immigrants subsahariens en situation administrative irrégulière, d’après des sources officieuses au département de Laftit. «Le but de notre mission est le recensement des migrants clandestins à Gourougou, afin de régulariser, par la suite, leur situation», souligne un membre de la Commission ministérielle chargée de ce recensement. Ce responsable a visité cette forêt il y a quelques jours, pour convaincre les occupants de cette zone à adhérer à l’opération de régularisation. Notre source a précisé: «Seuls les migrants de l’Afrique subsaharienne sont concernés par cette opération. Les Syriens, eux, ne sont pas concernés».
L’opération menée à Nador, le 5 juin 2017, a également concerné d’autres campements clandestins établis par les Subsahariens dans d’autres zones (Al Hoceima, Oujda- Tanger, Tétouan, Chaouen, Taounate, etc.), d’où ces migrants prévoient, le moment venu, d’atteindre les deux présides occupés.
A rappeler que cette opération de recensement des sans-papiers vient six mois après le lancement de la deuxième vague massive de régularisation des migrants sans-papiers au Maroc. «Les autorités souhaitent donner une suite positive à toutes les demandes de régularisation exprimées par les migrants de Gourougou», soutient notre source.
Mais la régularisation des migrants subsahariens de Gourougou ne sera pas une mission facile pour la commission diligentée sur les lieux. La note issue de cette commission révèle que, sur plus de 500 migrants rencontrés, seuls 73 ont accepté l’offre du département de l’Intérieur de régulariser leur situation, selon notre source. «La majorité des clandestins de Gourougou refusent d’adhérer à cette opération. En effet, sur l’ensemble des individus se trouvant à Gourougou, seuls 73, dont 49 femmes, ont accepté d’être régularisés», assure la même source, avant de conclure: «Ceux qui ont refusé l’offre de l’Intérieur disent qu’ils sont obligés de vivre dans des campements clandestins, en attendant que l’occasion se présente à eux, pour rallier l’autre rive (de la Méditerranée)».