«Pas de gouvernement, pas de médicaments». Cette phrase peut vous faire rire ou encore vous sembler bizarre, mais c’est malheureusement la triste réalité de notre pays. En visitant un proche, il y a quelques jours, dans l’un des plus importants hôpitaux de la métropole, je reçois cette réponse de la part de l’une des infirmières, après avoir constaté qu’il y avait un réel manque de médicaments.
Y a-t-il un lien entre les deux? Doit-on vraiment attendre la constitution d’un gouvernement pour se procurer les médocs nécessaires? Et c’est la faute à qui? Après tout, personne n’en prend la responsabilité.
Mais, rassurez-vous! Le gouvernement est sur le point d’être là pour sauver le peuple. Oui, sauvez le peuple, car il y a des gens qui ont vraiment besoin de certains médicaments/soins.
Mais que faire? Après tout, ce n’est pas aussi grave que ça, le peuple peut attendre ou plutôt doit attendre. De toute façon, on est déjà assez nombreux…
Non, réellement, il ne manquait plus que quelques pions à faire bouger pour compléter la table ronde, où ceux qui sont autour vont construire un nouveau Maroc où l’éducation sera meilleure, les rues deviendront plus propres, le carburant moins cher, la pauvreté quasi inexistante… Enfin, vous connaissez toutes les promesses habituelles.
Rêvons, on ne perd rien et puis, tout le monde a le droit de rêver: on ne va quand même pas nous l’interdire!
Rêvons de cette utopie tant attendue, de cette cité idéale qui nous est due. De cet «aucun lieu» mythique qui pourra peut-être nous garantir la priorité de l’éthique.
Après avoir compris que ça prendra du temps, on attendra l’élan…
