Gardant le meilleur pour la fin, les organisateurs du Forum MD Sahara 2025 ont invité à une visite au Port Dakhla Atlantique.
C’est à bord de vans spécialement affrétés pour l’occasion que journalistes, participants et invités d’honneur audit Forum ont été conduits vers ce port qui, en novembre 2025, a déjà franchi une étape importante avec 50 % de réalisation. Situé à une quarantaine de kilomètres au nord de Dakhla, ce gigantesque espace aéroportuaire en devenir promet d’ouvrir une nouvelle ère en matière de connectivité maritime et de commerce intra-africain.
Des travaux qui avancent à grands pas
Sur cette étendue presque vide il y a encore quelques années, des centaines d’ouvriers se relaient, des dizaines de camions transportent des blocs de pierre, des grues tournent sans arrêt, de jour comme de nuit. Il faut dire que le Port Dakhla Atlantique est un chantier colossal qui bénéficie d’un suivi direct et particulier de la part de SM le Roi Mohammed VI.
Pour les responsables chargés de superviser l’avancement des travaux et leur conformité aux standards internationaux, tout comme pour les ingénieurs et ouvriers chargés de mener à bien les travaux de construction, chaque détail et minute comptent. Objectif, faire en sorte que le Port Dakhla Atlantique soit mis en service comme prévu d’ici fin 2028.
Quand on se rend sur place, l’on est tout de suite impressionné par le sérieux et la minutie dont fait preuve la main d’œuvre qui œuvre pour être au rendez-vous. Le plus visible, c’est le grand pont maritime de 1,3 kilomètre qui avance sur la mer comme une longue colonne vertébrale, explique l’un des ingénieurs qui nous a accompagnés tout au long de notre visite. «Au 15 novembre 2025, ce pont maritime est presque achevé», explique-t-il, précisant que «les ouvriers y travaillent par équipes». Notre interlocuteur ajoute que «ce pont maritime permettra, entre autres, de protéger certaines zones sensibles au niveau du port tout en assurant une circulation fluide des véhicules et des marchandises».
Sur le chantier de construction du Port Dakhla Atlantique, on peut aussi voir des quantités importantes de blocs de béton. Il s’agit de Cubipodes, nécessaires pour assurer la protection du Port de la houle. Leur fabrication et installation sont déjà réalisées à environ 73 %. Chaque bloc pèse plusieurs tonnes et doit être posé avec une précision presque millimétrique pour assurer la solidité de l’ensemble. Les grues s’en chargent, guidées par les ingénieurs et les techniciens qui surveillent chaque mouvement.
Les digues, elles aussi, avancent à bon rythme. Comme indiqué par les responsables du port, ces digues dessineront la forme finale du bassin portuaire. Il faut dire que, même si elles ne sont pas encore visibles dans leur dimension définitive, l’on peut d’ores et déjà observer leurs contours émerger de l’eau.
Un chantier humain avant tout
Au-delà des machines, ce sont les personnes qui font vivre ce projet. Beaucoup viennent de la région de Dakhla. Les journées de travail démarrent souvent avant le lever du soleil. Les équipes se rassemblent, les consignes sont données avant que les machines ne se mettent en marche.
Pendant les heures les plus chaudes, la cadence ralentit, puis reprend en fin de journée. Les ingénieurs, eux, surveillent les plans, notent chaque avancée et ajustent les calendriers. Malgré la taille du projet, il n’y a pas de place pour l’improvisation. Ici, la précision et la rigueur sont les maîtres-mots, surtout pour un chantier aussi important, au cœur des provinces sahariennes du Royaume.
Au Forum MD Sahara 2025, Nisrine Iouzzi, directrice de l’aménagement du Port Dakhla Atlantique, n’a eu de cesse de répéter que l’idée derrière ce projet n’est pas seulement de construire un espace portuaire, mais d’en faire un véritable pôle de développement économique. Le futur complexe industriel, les zones de transformation des produits de la mer et les espaces dédiés aux activités de transport permettront à Dakhla de jouer un rôle beaucoup plus important dans le commerce régional et international, a-t-elle expliqué.
Dakhla Atlantique n’est pas seulement un chantier. C’est une ambition royale pour un avenir meilleur, à la fois pour les provinces sahariennes du Royaume et pour les États africains qui souhaitent œuvrer de manière collégiale en faveur du co-développement continental.
En quittant les lieux, il faisait déjà nuit. Sur le chemin du retour vers leurs hôtels respectifs, les hôtes du Forum MD Sahara étaient tous convaincus que Dakhla Atlantique Port, comme on l’appelle en anglais, fera date et métamorphosera le visage de l’Afrique.














































