Cette année, l’opération du sacrifice du mouton de Aïd El Adha dans les abattoirs de la ville de Casablanca ne sera pas renouvelée. Les responsables de Casa Prestation, qui ont pris cette décision lors d’une récente réunion, estiment que l’expérience de l’année dernière était un fiasco !
L’opération de l’abattage dans les abattoirs de Casablanca, organisée, l’année dernière, pour la première fois, par Casa Prestation, en coordination avec le Conseil de la ville, permet aux familles n’ayant pas de place où sacrifier le mouton de l’Aïd El adha de le faire dans les abattoirs de la ville. Cette année, l’opération ne sera pas renouvelée, déclare au «Reporter» un responsable à Casa Prestation. Selon celui-ci, l’initiative, qui offrait ce service d’abattage dans les abattoirs, dans un souci d’hygiène et de préservation de l’environnement, aurait été un grand fiasco. «Cette année, Casa Prestation a décidé de ne pas réitérer l’expérience. Car, l’année dernière nous avons été très déçus par la faible demande exprimée par les Casablancais pour ce service. C’était un fiasco. Nous avions tablé sur un grand nombre de Casablancais souhaitant égorger leur bête dans les abattoirs de la ville. Pour cela, la société a mobilisé des moyens importants et son personnel pour la réussite de cette initiative. Malheureusement, seuls 70 personnes sont venues le jour de la fête pour sacrifier leur mouton», explique notre source à Casa Prestation. L’idée, poursuit-il, c’était de mettre les abattoirs de la ville, pendant deux jours, à la disposition des familles souhaitant y sacrifier leur bête dans le respect de l’hygiène. Néanmoins, les choses ne sont pas roses. Pour notre interlocuteur, l’expérience est loin de faire l’unanimité des Casablancais.
Les Casablancais ne seraient-ils pas réellement intéressés par une telle initiative comme le confirme ce responsable à Casa Prestation? «Si l’opération avait été exécutée comme nous l’avions imaginé au Syndicat national des commerçants et des professionnels, elle n’aurait pas été un fiasco comme le reconnaissent les responsables de la SDL, Casa Prestation, eux-mêmes. Lesquels n’ont pas souhaité nous associer à la mise à exécution de cette initiative», répond, catégorique, Jamal Farhane, Secrétaire général du secteur du transport des viandes relevant du syndicat national des commerçants et des professionnels. Plusieurs arguments ont été avancés par celui-ci. Manque d’organisation, prix élevés de l’abattage, grand délais d’attente pour récupérer son mouton, etc. Bref, autant de points qui, selon Jamal Farhane, ont fait que le projet n’a pas atteint ses objectifs. «L’idée date de 2012, année où les professionnels du secteur du transport des viandes ont proposé cette initiative aux responsables du Conseil de la ville. Nous avions même eu un accord verbal de l’ancien maire, Mohamed Sajid et même de l’ancien Wali, Mohamed Bousaid. Mais certains fonctionnaires au Conseil de la ville ont tout fait pour bloquer ce projet, qui allait pourtant résoudre le problème de plusieurs familles casablancaises ne disposant pas de place où effectuer le sacrifice du mouton dans le respect de l’hygiène», précise Jamal Farhane.