Au Maroc, tout comme dans plusieurs autres pays, la fête du travail est célébrée le 1er mai. Reste à définir le mot « célébrer », le comment et le pourquoi de chacun.
De là, on pourra tirer 4 catégories, si ce n’est plus…
Pour la première catégorie, la journée dédiée au travail représente l’occasion de faire la fête au bout de la rue. L’occasion pour une maman, généralement femme au foyer, d’emmener ses enfants à la petite fête du quartier (soit disant organisée pour célébrer la fête du travail) pour se défouler ‘gratuitement’. Figurez-vous que le Parc Sindibad est à 35dhs l’entrée sans attractions ! Si même deux parents salariés trouvent ça cher pour 2 ou 3 enfants, ce n’est sûrement pas évident pour les autres.
La 2ème catégorie concerne les chômeurs. Parmi eux, il y a les fainéants et les propres à rien, qui sont allongés chez eux à longueur de journée, jouant avec la PlayStation, ou au foot… Ils n’attendent que l’occasion pour dire qu’ils n’ont pas trouvé de travail, alors qu’ils n’en cherchent même pas. Et d’autres, qui font de grands efforts pour travailler mais en vain. A cette tranche-là de chômeurs, le 1er mai donne l’opportunité d’exprimer leur colère à ce propos. Certains, en font même des sujets drôles, telle une blague qui circule sur la toile : Un haut responsable étant en visite à Marrakech demande à un passant: est-ce que tu travailles ? Le passant répond: Oui, au port de Marrakech. Le responsable étonné répond: mais il n’y a même pas de plage à Marrakech. Le passant: eh ben, tout comme le travail au Maroc ! Bon, la blague est beaucoup plus drôle en arabe, mais j’imagine que vous avez tous compris le sens et c’est le plus important.
La 3ème catégorie concerne les salariés. C’est une catégorie qui comprend les personnes qui travaillent essentiellement dans le secteur privé. La majorité de ces gens ne savent même pas en quoi consiste la plupart des jours fériés et ne veulent d’ailleurs pas le savoir. L’important pour eux, c’est d’avoir leur jour off, en profiter entre amis et en famille ou simplement faire la grasse matinée.
Enfin, il y a la 4ème catégorie, celle des fonctionnaires de l’Etat qui travaillent les jours fériés. Pour ces fonctionnaires -précisons que nous parlons des agents de police, des gendarmes, des militaires- pas de repos. Ils sont destinés à travailler un jour férié et passer les fêtes loin de leurs familles s’ils en reçoivent l’ordre. Une situation peu plaisante pour eux mais qu’ils ne peuvent en aucun cas contester. Le Devoir oblige !
La fête du travail, telle qu’elle est célébrée de nos jours, tire son origine des combats du mouvement ouvrier, à la fin du 19ème siècle, pour obtenir la «journée de huit heures». Espérons que cette journée soit au moins bénéfique dans les années avenirs.
A cette occasion-là, qu’il s’agisse d’une maman, d’un ouvrier, ou d’un agent des forces de l’ordre, respect à tous ces petits soldats qui travaillent dans l’ombre au profit de la hiérarchie.