L’effondrement partiel, dimanche 3 juin 2018, d’une mine de charbon a causé la mort de deux hommes âgés de 33 et 42 ans, dans la commune de Sidi Boubker, province de Jerada.
Ces décès dans cette mine clandestine interviennent dans une région sinistrée depuis la fermeture des mines dans les années 1990, jugées non rentables. L’activité minière à Jerada employait quelque 9000 ouvriers et constituait alors la principale source économique.
Depuis la fermeture des puits, les jeunes continuent de s’y aventurer pour extraire du charbon à la main et le vendre à des négociants locaux, dotés de permis de commercialisation et surnommés localement les «barons». Certains habitants tentent aussi leur chance dans des mines de plomb.
Un mouvement de protestation sociale avait éclaté, fin décembre 2017, dans la ville de Jerada après la mort de deux mineurs dans un puits abandonné où ils cherchaient du charbon, suivie de deux autres décès accidentels.