Dakhla : La pêche au poulpe reprend sur fond d’inquiétude!

Alors que la saison de la pêche aux céphalopodes n’a pas encore réellement démarré, les professionnels ont constaté une raréfaction de l’espèce, notamment dans les zones situées entre Lagouira et Sidi Lghazi, dans la région de Dakhla.

- Publicité -

Le coup d’envoi de la saison de pêche au poulpe, qui se poursuit jusqu’au 30 janvier 2018, a été donné le 5 décembre, pour les zones comprises entre Lagouira et Sidi Lghazi, a-t-on appris à la Délégation de pêche maritime (DPM) de Dakhla. Mais les professionnels de la pêche aux céphalopodes ne se frottent pas vraiment les mains, comme lors de la même période de la campagne écoulée. Alors que les responsables du secteur assurent que la campagne est entamée dans un contexte favorable, marqué par une reconstitution des ressources, grâce aux trois mois de repos biologique, observé du 1er septembre au 30 novembre 2017, les professionnels, eux, se disent inquiets. D’après des témoignages concordants, les prises de poulpe, exclusivement destinées à l’exportation (Europe et Japon) sont, jusqu’ici, moins nombreuses. En effet, disent-ils, les pêcheurs, qui ont commencé la saison, affirment que les captures sont très faibles par rapport à la même période de la saison 2016. C’est ce qui fait d’ailleurs augmenter les prix de ce produit (101 à 125 DH), précisent des pêcheurs artisanaux à Dakhla. «La saison hivernale est lancée depuis une semaine, mais les stocks de poulpe présentent des signes de faiblesse pour la saison 2017. Les pêcheurs ont constaté une raréfaction du poulpe. Non seulement les prises sont faibles, mais les poulpes sont aussi petites», selon Mohamed Bouhdid, membre de l’Association des mareyeurs à N’teirift. Auparavant, dit-il, en cette période, les poulpes étaient très nombreux au lancement de la saison de pêche. Chaque barque réussissait à pêcher près de 300 kilos par jour. Mais, pour la seule journée du 5 décembre, à N’teirifit par exemple, les barques n’en ont pêché -en moyenne-  que 84,51kilos. Et en deux jours (les 5 et 6 décembre), les pêcheurs n’ont réussi à obtenir que de très faibles quantités. Certains d’entre eux sont même revenus sans captures, ce qui traduit une faible production, soutient Lahbib Lahouidi, membre de l’Association des propriétaires des barques artisanales à Dakhla. Côté commercialisation, sur les 3.082 barques opérant dans cette région, le jour de l’ouverture de l’actuelle campagne, seules 1.213 ont vendu leur produit au niveau de la halle aux poissons, soit une production de 162 tonnes (16.197.024 DH), selon la DPM de Dakhla.

Comment expliquer cette diminution de la production de l’espèce, alors que la saison de pêche n’a pas encore réellement démarré? Ce constat s’explique, d’après une source à la DPM de Dakhla, par les conditions climatiques défavorables marquant le lancement de cette nouvelle campagne. «Le début de cette nouvelle campagne connaît un vent très fort. Cela explique la faible production de l’espèce. Ceci dit, la saison en est encore à ses débuts. Les pêcheurs ont devant eux deux mois pour faire le plein durant la saison, avant le prochain repos biologique», lance la même source.

A noter que cette activité est exercée par près de 12.000 pêcheurs artisanaux et mobilise 3.082 embarcations au niveau de la région de Dakhla, connue par l’abondance de cette espèce. Le quota global de poulpe pour cette saison hivernale est fixé à 9.100 tonnes pour le segment de la pêche artisanale à Dakhla. Le champ d’action de la flotte artisanale s’étend aux sites de N’teirift, Lbouirda, Lamhariz, Lassarga et Imoutlane.

- Publicité -

Laisser un commentaire

Please enter your comment!
Please enter your name here