L’affaire de «modification de certains procès-verbaux» relatifs aux résultats de l’examen de qualification des imams à Khenifra connait un nouveau rebondissement.
L’Association marocaine des droits de l’Homme (AMDH), section de Khenifra, apporte son soutien à l’ancien membre du Conseil local des Oulémas (CLO), Driss Idrissi et compte suivre de près ce dossier, a-t-on appris à l’association.
Son secrétaire général, Kabir Kacha nous a confirmé que l’association s’apprête à batailler pour que les choses suivent leur cours judiciaire dans cette affaire. «Au sein de l’association nous ferons le nécessaire afin que la vérité éclate au grand jour », dit-il.
Dans une déclaration à Le Reporter, le SG nous révèle de nouveaux détails sur cette affaire. Le dossier, dit-il, est actuellement entre les mains du procureur de Roi. «Ce mercredi 20 novembre, la police a remis au procureur du Roi près le tribunal de 1ère instance de Khenifra les documents que lui a rendu Driss Idrissi et qui confirment les accusations de ce dernier. Idrissi souligne que ces documents ( PV) concernent un candidat qui a été éliminé », précise le SG de la section locale de l’AMDH à Khenifra.
Dans un communiqué, parvenu à la rédaction, l’association exprime sa «profonde inquiétude» et demande au Conseil supérieur des Oulémas (CSO) d’ouvrir une enquête approfondie et élargie sur cette affaire, soulignant au passage qu’«il s’agit d’actes condamnables judiciairement et administrativement et portent atteinte aux valeurs de transparences et à l’Etat de droit». L’association a également appelé le parquet de Khenifra à ordonner l’ouverture d’une enquête judiciaire, et à établir les responsabilités de toutes les personnes impliquées dans cette affaire.
L’affaire a été rendue publique récemment après que l’un des membres du Conseil local des Oulémas de Khenifra, Driss Idrissi ait affirmé sur son compte que certains PV relatifs aux résultats de l’examen de qualification des imams ont été modifié. Il accuse le président du CLO de Khenifra et les membres du comité de l’examen de qualification des imams d’avoir falsifié les résultats des examens, sous la pression de certaines parties influentes au sein du Conseil supérieur des Oulémas (CSO), selon les dires d’Idrissi, lequel a présenté le 1er novembre sa démission du CLO, en signe de protestation contre ce qu’il considère de falsification des PV.
L’affaire a attiré l’attention du Conseil supérieur des Oulémas (CSO) qui a envoyé une commission pour vérifier la véracité de ces faits. Dans un communiqué rendu public le 15 novembre, le CSO affirme que l’examen de qualification des imams au niveau du Conseil local des Oulémas à Khenifra «s’est déroulé conformément à la procédure en vigueur établie par le secrétariat général».
Un dossier à suivre…
Naima Cherii