Immigration: L’effet Meloni

De d.à.g La Première ministre italienne Giorgia Meloni et son homologue britannique Keir Starmer
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Moquée pour son échec il y a quelques mois, la première ministre italienne forte d’une réussite reconnue maintenant devient un modèle. Du «Plan Meloni», le Premier ministre travailliste britannique retient la coopération renforcée avec les pays d’Afrique pour tenter, par l’aide au développement, de traiter les causes de la migration. 

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Malgré sa promesse de «changement» aux Britanniques, le travailliste Keir Starmer a multiplié, comme son prédécesseur, les démonstrations d’amitié à l’égard de son homologue italienne lors de sa première visite officielle à Rome, lundi 16 septembre. Il faut dire qu’au lendemain d’un nouveau drame dans la Manche –huit personnes ont perdu la vie dans le naufrage de leur fragile bateau, dans la nuit du samedi 14 au dimanche 15 septembre, au large du Pas-de-Calais– le dirigeant est pressé d’apporter des réponses à l’arrivée continue de demandeurs d’asile sur le sol britannique (801 personnes ont réussi la traversée du Channel le 14 septembre, selon le Home office). Pour donner du corps à sa promesse de s’attaquer avec fermeté à la question de l’immigration, Keir Starmer

passe aux actes. Downing Street a annoncé dimanche la mise sur pied d’un nouveau commandement de la sécurité des frontières. L’annonce a été faite quelques heures donc après un nouveau naufrage dans la Manche, qui a fait huit morts, ce qui porte le nombre de décès depuis le début de l’année à 45, un triste record… Et avant que le premier ministre se rende ce lundi en Italie pour puiser chez Giorgia Meloni des recettes dans la lutte contre les arrivées de clandestins.

À Rome, Keir Starmer a salué les «progrès remarquables» de l’Italie dans la lutte contre les filières d’immigration clandestine et défendu une nouvelle «approche pragmatique» de son gouvernement sur le sujet. Pour stopper l’arrivée des «small boats», ces petites embarcations qui traversent la Manche, il faut passer à la vitesse supérieure. L’immigration est au cœur du débat politique italien. Les procureurs italiens ont requis samedi 14 septembre une peine de six ans de prison à l’encontre de l’ancien premier ministre italien Matteo Salvini, pour avoir empêché des migrants de débarquer dans un port italien en 2019. Elon Musk, propriétaire de la plateforme, a retweeté un post dans lequel Matteo Salvini affirme ne pas avoir commis de «crime» et qu’il «recommencerait» s’il le fallait. «Bravo!», a commenté le milliardaire américain qui soutient sans détour Donald Trump à la présidentielle américaine.

En Italie, Matteo Salvini a reçu le soutien de nombreux ministres de la coalition au pouvoir à laquelle il participe, et en premier lieu, celui de la cheffe du gouvernement. «Il est incroyable qu’un ministre de la République italienne risque 6 ans de prison pour avoir exercé son métier de défenseur des frontières de la nation, comme l’exige le mandat reçu des citoyens», a tweeté Giorgia Meloni. «Transformer en délit l’obligation de protéger les frontières italiennes contre l’immigration clandestine constitue un précédent très grave», s’est aussi indignée la dirigeante conservatrice.

Patrice Zehr 
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