Le Chef du Hamas, Yahya Sinouar a affirmé que le mouvement islamiste palestinien était prêt pour une «longue guerre d’usure» contre Israël, dans un message aux rebelles houthistes yéménites, qui ont mené dimanche 15 septembre (2024) une rare attaque au missile sur le centre d’Israël. Yahya Sinouar a aussi promis que les groupes de «la résistance» à Gaza, en Irak, au Liban et au Yémen allaient «briser la volonté d’Israël», selon le message publié par les houthistes.
«L’impact des fronts de soutien est en train de devenir plus efficace et plus important sur le chemin de la victoire», a déclaré le chef du Hamas. «Nos efforts conjoints avec vous» et avec les groupes alliés au sein de «la résistance» au Liban et en Irak «briseront cet ennemi et lui infligeront une défaite», a-t-il ajouté.
«C’est inimaginable, le niveau de souffrance à Gaza, le niveau de morts et de destruction n’a pas de parallèle avec ce que j’ai pu voir depuis que je suis Secrétaire Général», depuis 2017, a dénoncé, lundi, Antonio Guterres, le chef de l’ONU dans un entretien avec l’AFP. «Evidemment, nous condamnons toutes les attaques terroristes du Hamas, ainsi que les prises d’otages», mais «la vérité est que rien ne justifie la punition collective de la population palestinienne, et c’est ce que nous voyons de façon dramatique à Gaza», a-t-il ajouté.
Plus de 200 humanitaires, la plupart de l’ONU, ont été tués à Gaza. Au nom de tous ces civils, «rendre des comptes est indispensable», a insisté M. Guterres. Du côté d’Israël et de ses «violations massives» du droit international, mais aussi du côté du Hamas. «C’est sans fin», a-t-il déploré à propos des négociations pour un cessez-le-feu, jugeant qu’il sera «très difficile» de parvenir à un accord, tout en gardant espoir.
Alors que le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahu, ne répond pas à ses appels depuis octobre, le Secrétaire général ne compte pas sur un rapprochement à l’occasion de la semaine de haut niveau de l’Assemblée générale, au cours de laquelle il reçoit généralement chaque chef d’Etat et de gouvernement faisant le déplacement. Mais ce n’est pas le plus important, a-t-il souligné: «Ce qui compte, c’est la souffrance des gens, ce qui compte, c’est l’absence de solution politique, ce qui compte, c’est le déni constant de la solution à deux Etats et le fait de miner cette solution à deux Etats par des actions sur le terrain, la saisie de terres, les expulsions, les nouvelles colonies, toutes construites illégalement».
Le bureau de Benyamin Nétanyahu a annoncé, mardi, que «le retour en toute sécurité des habitants du nord dans leurs maisons», qu’ils ont fui en raison des tirs transfrontaliers quasi-quotidiens du mouvement islamiste libanais Hezbollah auxquels réplique l’armée israélienne, figurait désormais parmi les buts de guerre de son gouvernement.