Arval Mobility Observatory Maroc a dévoilé les résultats du Baromètre des Flottes et de la Mobilité 2024, réalisé avec l’institut Ipsos.
Cette enquête, menée dans 30 pays auprès de 8605 entreprises (dont 250 au Maroc), fait le point sur l’état d’esprit des entreprises en matière de gestion de leurs parcs automobiles, de mix-énergétique et d’adoption de nouvelles mobilités.
Les résultats de la troisième édition du Baromètre des Flottes et de la Mobilité ont été dévoilés le 16 mai 2024 par Arval Maroc, acteur économique majeur et précurseur de la location longue et moyenne durée de véhicules hybrides et électriques, lors d’une conférence de presse organisée au sein du Carré d’Or. En voici les principaux enseignements.
Vif intérêt pour la location des véhicules d’occasion
Les gestionnaires de flotte marocains continuent d’afficher une confiance renforcée quant à l’avenir de leur flotte et s’attendent à ce qu’elles augmentent plus que celle de leurs homologues au niveau mondial, selon l’enquête qui met en avant le fait qu’en 2024, 57% des entreprises marocaines sont confiantes quant à la croissance de leur flotte de voitures particulières (VP) dans les 3 prochaines années, avec le score le plus élevé enregistré au global, loin devant la tendance mondiale (29%).
Par ailleurs, Arval Mobility Observatory a fait savoir que l’optimisme concernant les flottes de véhicules utilitaires (VU) est également élevé, avec 45% d’entreprises qui anticipent une croissance de leur flotte (contre 28% au niveau mondial).
De manière générale et conformément à la tendance mondiale, plus de 9 entreprises sur 10 estiment que leur flotte augmentera ou restera stable au cours des 3 prochaines années. Comme en 2023, la croissance attendue de la flotte repose principalement sur les prévisions de développement de l’activité en 2024.
Par ailleurs, les conclusions du Baromètre des Flottes et de la Mobilité 2024, ont met en évidence que les besoins liés aux ressources humaines restent le deuxième facteur, s’alignant en 2024 sur la norme mondiale. Par ailleurs, le choix de véhicules d’occasion au sein de la flotte d’entreprise, adopté par 73% des entreprises marocaines, place le Maroc très en avance sur la norme mondiale. Un taux qui devrait encore augmenter dans les années à venir, puisque 93% des entreprises marocaines envisagent d’inclure des véhicules d’occasion à leurs flottes, selon l’étude.
Technologies de carburants alternatifs: Une transition moins rapide qu’au niveau mondial
Le Maroc reste, toutefois selon ledit Baromètres, en retard par rapport à la référence mondiale en ce qui concerne la mise en œuvre des technologies alternatives pour les voitures particulières. Comme en 2023, la transition vers une utilisation plus large des technologies de carburants alternatifs au Maroc reste moins rapide qu’au niveau mondial, avec 15% des entreprises utilisant actuellement au moins une de ces technologies alternatives pour les voitures particulières, contre 49% à l’international.
En incluant les entreprises qui prévoient de migrer vers ces technologies dans les 3 prochaines années, ce taux s’élève à 64%, contre 70% au niveau mondial. En matière de mix énergétique pour les véhicules particuliers, ce sont les véhicules hybrides rechargeables qui offrent le potentiel le plus élevé (en particulier auprès des plus grandes entreprises), suivis par les 100% BEV (véhicules électriques à batterie) et les hybrides classiques. Comme en 2023 et pour les deux types de véhicules, les raisons de s’orienter vers ces technologies alternatives restent axées sur la réduction des dépenses de carburant et l’impact environnemental.
En conséquence, plus de la moitié des gestionnaires de flottes marocaines prévoient que leurs flottes de véhicules particuliers resteront principalement basées sur l’essence ou le diesel au cours des trois prochaines années. Ils s’attendent également à ce que les véhicules hybrides (rechargeables ou pas) représentent 29% de leurs flottes d’ici 3 ans, contre 18% au niveau mondial. Une mise en œuvre confirmée des mobilités alternatives dans les flottes d’entreprises.
Dans la lignée des résultats de l’année dernière, l’adoption et la considération des solutions de mobilité sont supérieures au Maroc à la tendance mondiale, dans la mesure où plus de 8 entreprises sur 10 ont déjà adopté au moins une de ces solutions (autopartage en entreprise, Co-voiturage entre employés, partage et location de 2 roues, transports en commun, budget mobilité, application de gestion de la mobilité, location courte et moyenne durée, indemnité de transport).
En 2024, l’implémentation des solutions de mobilité au Maroc continue sur sa lancée positive, dépassant même la moyenne mondiale (75%) avec un taux de 84%. Ce sont les plus grandes entreprises qui sont les plus nombreuses (91%) à adopter ces solutions de mobilité.
Les transports en commun sont la solution la plus employée aujourd’hui, suivie par le covoiturage entre employés. En revanche, le “Budget Mobilité” est vu comme la solution avec le plus gros potentiel à l’horizon de 3 ans, suivi par la location courte ou moyenne durée.
En ligne avec les tendances internationales, les besoins RH, les politiques RSE et l’image de marque de l’employeur sont les principales motivations des entreprises marocaines pour mettre en œuvre ou envisager des solutions de mobilité en 2024.
Télématique: Une technologie sous-utilisée malgré un niveau d’équipement élevé
En 2024, la présence de véhicules connectés (VP et VU) dans les flottes d’entreprises marocaines a atteint 46%, en légère baisse par rapport à l’année précédente (56%) mais toujours légèrement au-dessus de la moyenne mondiale, établie à 40%.
Malgré ce niveau d’équipement élevé, l’utilisation effective des données télématiques (facilitant la réduction des consommations de carburant, l’optimisation des trajets, etc.) est uniquement de 11%, l’un des taux les plus faibles de l’indice de référence.
Pourtant, les résultats du Baromètre des Flottes et de la Mobilité 2024 soulignent que l’intérêt pour l’usage des données de la télématique demeure élevé, avec 52% des entreprises marocaines envisageant de mieux exploiter ces outils à l’avenir.