Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a appelé à une adoption efficiente du cloud pour accélérer la transformation digitale et assurer la souveraineté des données sensibles et vitales

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Lors d’une rencontre organisée lundi pour présenter les conclusions de son avis sur le cloud, le CESE se focalise sur les facteurs qui favorisent le déploiement et l’adoption du Cloud par les acteurs, dans le but d’accélérer la transformation digitale de notre pays tout en assurant la souveraineté des données sensibles et vitales, a rapporté le conseil dans un communiqué. Dans cette autosaisine intitulée « Le cloud, une nécessité et une urgence pour réussir la transformation digitale », le Conseil souligne que l’utilisation du cloud permettrait de répondre à de nombreux enjeux stratégiques dont la souveraineté numérique des données, la réalisation d’économies d’échelle et d’énergie IT ainsi que l’accélération des disruptions technologiques, ajoute le communiqué.

Malgré ce potentiel important, l’offre nationale demeure orientée vers les besoins les plus usuels (hébergement, infrastructure as a service, applications fréquentes), sans couvrir toute la diversité des offres applicatives et services à haute valeur ajoutée (software as a service), a ajouté la même source.

Intervenant à l’ouverture de cette rencontre, le président du CESE, Ahmed Réda Chami, a souligné que le cloud constitue un levier essentiel pour accélérer et réussir la transition digitale.

M. Chami a mis en avant « la nécessité de se doter en urgence d’un plan d’action ‘priorité cloud’ s’inscrivant dans la stratégie de la transition numérique ».

Il importe d’accorder une importance primordiale au cloud au niveau de la stratégie de la transition numérique en cours de finalisation et d’établir en urgence un plan d’action « priorité au cloud » visant son déploiement et la promotion de son utilisation en vue d’accélérer la transformation digitale et d’assurer la souveraineté des données, fait savoir le communiqué.

Pour sa part, Abdellah Deguig, membre du CES et rapporteur du thème, qui présentait les conclusions de l’avis du Conseil objet de cette rencontre, a relevé que le Maroc a, certes, connu, une croissance rapide de l’externalisation informatique (plus de 40% entre 2018 et 2020). Cependant, elle reste en deçà des attentes, comme en témoigne le taux d’externalisation des ressources informatiques qui ne dépassait pas, en 2020, 35% en Europe de l’Ouest et 51% en Asie-Pacifique.

Sur la base du diagnostic réalisé et des enseignements tirés des expériences internationales, le CESE propose un ensemble de recommandations en vue de positionner notre pays en tant qu’acteur régional de premier rang en matière de services cloud. L’objectif in fine est de s’ériger, au niveau continental, en tant que « data embassy » en offrant des services avancés du cloud et en veillant à impliquer les acteurs nationaux.

Il s’agit, entre autres, de mettre en place, à l’instar de l’expérience de l’Offshoring, un cadre spécifique pour encourager l’installation des acteurs mondiaux et/ou internationaux du cloud (Hyperscalers) au Maroc et de concevoir un scénario de mise en place d’une solution de cloud souverain pour les applications et les données à caractère vital et sensible.

Il s’agit aussi de prioriser l’usage du cloud pour tous les nouveaux projets gouvernementaux et d’accompagner les administrations dans la migration de leurs systèmes existants vers le cloud.

Le CESE recommande aussi d’accompagner les TPE/ PME désirant adopter le cloud, tout en accordant aux entreprises utilisatrices des incitations financières, de développer les compétences locales dans les métiers du cloud et de promouvoir un écosystème national de startups qui puisse tirer profit de la technologie cloud (Iaas, PaaS et SaaS).

 

 

avec MAP

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