Produits de mer : La commercialisation et la distribution, un grand chantier en cours…

Le secteur de la pêche maritime se porte bien et il ne faut pas s’inquiéter pour les années à venir quant à la ressource halieutique au Maroc. Les propos sont ceux de Kamal Sabri, président de la Chambre de pêche maritime de l’Atlantique du nord, qui affirme que plusieurs indicateurs attestent que le secteur est dans une bonne dynamique.

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«On est passé de 800.000 tonnes à 1,3 millions tonnes de débarquements. Il y a énormément d’investissements qui sont réalisés dans le secteur surtout dans le terrestre. Le nombre des conserveries a été doublé et le nombre des unités de congélation et de stockage a été multiplié par quatre», se réjouit-il, évoquant également une dynamique de renouvellement de la flotte marocaine pour mieux préserver la ressource.

Aujourd’hui, précise-t-il, 70% de cette flotte a été rénovée. «L’Etat a encouragé les professionnels à moderniser leurs outils de travail grâce à des subventions. Ces subventions n’étaient pas aussi importantes que celles octroyées aux agriculteurs. Mais ça a permis de booster le secteur et de rénover une flotte vielle qui avait 30 ans d’âge», dit encore Kamal Sabri.

Et pour maintenir le cap, Safi, qui se targuait autrefois d’abriter l’un des plus importants tissus industriels exportateurs de sardines au monde, s’apprête à reprendre sa vocation de conserverie du Royaume. «Toutes les conserveries qui ont été fermées dans cette ville seront rouvertes avec l’implantation de nouvelles conserveries au sud du pays», selon ce professionnel de la mer. C’est là notre contribution dans la souveraineté et la sécurité alimentaire», dit-il, soulignant par ailleurs que le grand chantier actuellement en cours est celui de la commercialisation et la distribution des produits de la pêche.

Kamal Sabri intervenait lors d’une rencontre-débat tenue jeudi 13 juillet 2023 à Casablanca. «Les besoins et les conditions nécessaires pour assurer la sécurité alimentaire»– la thématique qu’il était invité à débattre– est un rude combat, sur terre comme sur mer. Avec une spécificité cependant: la protection des ressources halieutiques est une affaire de temps long, alors que les récoltes agricoles sont, chaque année, soumises aux aléas climatiques.

Au cours de cette rencontre, il a également rappelé les différents piliers de la stratégie Halieutis, ses objectifs et ses réalisations, notamment en termes de durabilité, d’investissement, de modernisation de la flotte et de préservation de la ressource. «Avant, c’était la course à la pêche durant toute l’année. Il fallait pêcher de grandes quantités pour améliorer notre situation et couvrir nos frais. Mais la stratégie Halieutis a débarqué avec trois axes, dont le premier est celui de la durabilité. Une pêche durable c’était surtout la préservation de la ressource. Mais il fallait mettre les outils pour préserver cette ressource. Le premier outil à mettre en place c’était des plans d’aménagement et qui dit plan d’aménagement, dit respect des périodes de reproduction du poisson. C’est là où on est entré dans le procces d’arrêt biologique et de contrôle des quantités de pêche avec surtout une valorisation du poisson. On pêchait moins, mais on vendait mieux. Commercialement, c’était plus intéressant», détaille le député Kamal Sabri, lors de cette rencontre-débat.

N.Cherii

 

 

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