Salon provincial du livre d’Essaouira : la crise de la lecture en débats

La crise de la lecture à l’ère du numérique a été au cœur des débats au cours d’une conférence-débat organisée, jeudi 20 octobre 2022 à Dar Souiri, dans le cadre des activités de la première édition du Salon provincial du livre d’Essaouira (17-23 octobre).

Lors de cette rencontre, les participants ont été unanimes à souligner que le livre traverse une « crise complexe » en raison de l’évolution effrénée que connaissent les plateformes technologiques modernes et les médias et réseaux sociaux.

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Au cours de cette rencontre-débat initiée sous le thème « L’industrie du livre et les défis numériques », des responsables, des universitaires et des chercheurs ont insisté sur l’impératif de l’accompagnement de la cadence de l’industrie du livre, tout en lui accordant la priorité nécessaire afin d’édifier la société du savoir, qui demeure le moyen le plus efficace pour faire face aux défis du troisième millénaire.

Ils ont également relevé que la moyenne de lecture au sein de la société marocaine ne dépasse pas six minutes par an, un chiffre qui interpelle et tire la sonnette d’alarme, surtout avec la prolifération de la culture du « buzz ».

Dans ce sillage, l’anthropologue Ayyad Adlal a fait observer que le développement ne peut être réalisé sans une industrie culturelle compétitive, en tant que clé de voûte pour la consécration des valeurs de la citoyenneté et la diffusion des mécanismes de la créativité.

Le chercheur a, dans ce sens, livré une comparaison de la crise de la lecture et de l’édition au Maroc et dans des pays occidentaux, tout en s’attardant sur les raisons de ce retard structurel et les moyens à même de parvenir à un véritable essor culturel et intellectuel.

De son côté, le directeur régional de la culture à Marrakech-Safi, Hassan Hernane, s’est arrêté sur des comportements quotidiens chez une large frange des citoyens marocains, qui se dressent devant la consécration de la culture du livre comme base de l’éducation sociétale.

Le responsable a, en outre, expliqué que la mission de diffusion des principes de la lecture publique au sein de la société marocaine ne revient pas seulement au ministère de tutelle, mais implique aussi l’ensemble des parties prenantes et le secteur privé.

Initié par le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication (département de la Culture) sous le thème « La créativité dans la cité de l’ouverture et de la diversité », le Salon provincial du livre d’Essaouira constitue une consécration éloquente de la justice territoriale dans le domaine culturel.

Cet évènement vient traduire aussi la volonté du département de tutelle de consolider et de diffuser à une large échelle la culture du livre parmi les différentes catégories de la société, et de faire la lumière sur les dernières publications littéraires et artistiques, ce qui contribuera à jeter des passerelles entre les écrivains et auteurs marocains et le grand public intéressé par la chose culturelle.

 

avec MAP

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