Les mâalems gnaouis les plus réputés et une pléiade d’artistes internationaux se sont produits, jeudi soir à Marrakech, dans le cadre de la deuxième étape du « Gnaoua Festival Tour », placée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI.
Organisée sous le signe de la fusion, cette soirée de haute tenue a offert aux afficionados de cette musique singulière une opportunité inédite pour une immersion aux rythmes de cette transe, grâce à une interprétation majestueuse des mâalems Abdelkbir Marchan et Mustapha Bakbou, ainsi que d’une pléiade d’artistes, notamment la voix angélique de l’artiste française d’origine marocaine Hindi Zahra.
Dès que les premières notes gnaouies ont retenti sur scène, les spectateurs, avides de l’ambiance des soirées artistiques après une longue pause imposée par la pandémie, n’ont pas pu se retenir, sautant dans tous les sens et répétant en chœur les paroles des grands morceaux du répertoire gnaoui.
Le public marrakchi s’est ainsi vu offrir tout au long de cette soirée qui a duré deux heures un florilège de chansons gnaouies, interprétées avec brio par les mâalems Abdelkbir Marchan et Mustapha Bakbou, notamment « Bouhala », « Bouderbala », « Gnaoui Baba Mimoun », « Lalla Aicha » et « Araibi », ainsi que par l’artiste Khadija El Ouarzazia.
Dans un concert conjoint qui a rassemblé Hindi Zahra, Jowee Omicil, Cheikh Diallo, Hervé Samb, Yaya Ouattara et Karim Ziad, le public a apprécié la fusion magique entre instruments des musiques africaine et marocaine (gnaoui et amazighe) pour une immersion totale aux rythmes de cette trans artistique, qui a dessiné de merveilleux tableaux musicaux.
Dans une déclaration à M24, la chaîne télévisée de l’information en continu de la MAP, M. Khadija El Ouarzazia a indiqué que ce festival vise à renouer les liens avec son public, rappelant le concert organisé à Essaouira, le berceau de l’art Gnaoua, qui a vu la participation des grands mâalems de cet art ancestral.
L’artiste a salué l’inscription en 2019 de l’art Gnaoua sur la liste du patrimoine immate riel de l’UNESCO, une consécration qui « nous a remplis de joie et de fierte car elle est venue couronner de longues anne es de travail acharne pour faire reconnai tre a sa juste valeur ce pan essentiel de la culture marocaine ».
Après deux années d’absence pour des raisons liées à la pandémie et en raison des circonstances actuelles qui ne permettant pas l’organisation de sa 23e édition, le Festival Gnaoua, fidèle à son esprit unique, se renouvelle une nouvelle fois pour prendre la forme d’une tourne e a travers plusieurs villes du Royaume (Essaouira, Marrakech, Tamesloht, Casablanca et Rabat) au mois de juin.
La tournée est l’occasion pour plus de 100 artistes de montrer leurs talents sous diverses formes (jazz, blues, musique africaine, folk, funk, griots, musique cubaine, blues africain…) dans un véritable arc-en-ciel musical.
Plus de 13 concerts de la musique gnaouie sont au programme, avec la participation des plus grands mâalems issus de toutes les régions du Maroc, ainsi que des jeunes talents de cet art emblématique.
avec MAP