Nous en étions restés, la semaine dernière au deuxième jour des compétitions de «Sahraouiya» (bouclage de l’hebdo oblige…).
Nous poursuivons donc avec «la suite et fin» de la remarquable semaine d’épreuves des raideuses qui y participent au nom de la solidarité.
En effet, les 45 équipes en lice, dont les 90 raideuses membres sont venues des quatre coins du monde (du Maroc, de France, d’Espagne, du Portugal, du Cameroun, du Mali, de Madagascar, du Soudan du Sud, du Ghana, du Rwanda, de Sainte-Lucie, du Sénégal, d’Israël, des États-Unis, de la Colombie), défendent, à Dakhla, chacune -et en binôme- une quarantaine d’associations, telles «Solidarité féminine en aide aux mères célibataires», «Les Amis du Ruban Rose de lutte contre le cancer du sein», «SOS Village», «Orphelinat refuge», ou encore «l’Association de lutte contre la violence à l’égard des femmes».
La 1ère étape avait été remportée par le «Duo M» de Laâyoune, un binôme composé de Meriem Messaouidi et Maeyem El Kharbouchi.
La seconde étape, elle, a été remportée par le binôme «Honey Bees», composé de Yasmine Berrada et Dounia Boutaleb.
Nous voici donc aux 3ème et dernière étapes…
Mardi 1er mars. La 3ème étape de cette compétition multisports commence. Les raideuses de «Sahraouiya» se lancent dans une étape -la troisième- particulièrement éprouvante, compte tenu du vent qui souffle en tempête, dépassant les 50 km/heure. Et c’est envers et contre ce vent qu’il leur fallait courir une vingtaine de kilomètres-course d’orientation de quelque deux heures- avant d’enchaîner avec un parcours de VTT aller/retour.
Le vent est trop fort. La direction des courses a décidé encore une fois de supprimer une partie du parcours. «Les épreuves de Run and Bike et de la descente en rappel ont été supprimées pour cause de vent trop fort, ça devient dangereux», nous a confié le directeur des courses Gilles Gaubert.
Pour cette troisième journée, c’est une nouvelle fois le «Duo M» de Laâyoune qui s’est positionné en tête. Le duo Meriem Messaoudi et Maryem El Kharbouchi a réussi à boucler l’épreuve en 2h 56min 30s. Suivi du binôme Asmae Zaghdoud et Zineb Chhab de Dakhla, qui est donc arrivé en deuxième position en 2h 58mn. Puis, avec une différence de quelques secondes seulement, c’est Aïchata Ousmane Yattara (du Mali) et Ernestine Umubyeyi (du Rwanda) qui ont occupé la 3ème place du podium en 2h 59mn 50s).
Après autant d’efforts, les participantes avaient bien besoin d’une bonne nuit de repos… Pour affronter, le lendemain, la quatrième étape de ce raid solidaire féminin «Sahraouiya», unique en son genre, organisé à Dakhla, sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI.
Quatrième étape, qui a consisté en trois épreuves, débutant par un parcours en canoë sur le lagon (aller/retour), puis un circuit en Run & Bike sur 6,5km, avant de finir avec une épreuve surprise stratégique (course d’orientation mémo).
Cette étape a été remportée parle binôme «2BeFree» de Casablanca, composé de Rim Benbrahim et Hind Bennis, lesquelles portent les couleurs de l’association Atlas Kinder pour enfants abandonnés.Elles ont réussi à boucler les épreuves en 1 heure et 17 minutes.
Les huit meilleures équipes de l’étape ont ensuite subi la célèbre épreuve des poteaux inventée par Koh-Lanta, où les candidates devaient tenir en équilibre debout sur des colonnes plantées dans le sable, au bord de la mer.
La deuxième place est revenue au binôme «Duo M» de Laâyoune, qui s’est décidément bien battu pour l’Association marocaine pour le soutien aux orphelins, veuves et femmes divorcées, bouclant ces épreuves de la 4ème étape en 1h 21mn 20s. Suivi par le duo «Yin Yang Team» de Radia Benabdeljalil et Kawtar Janati, qui s’est adjugé la troisième place en 1h 23mn 55s.
Le lendemain, jeudi 3 mars dans l’après-midi, les épreuves se sont poursuivies avec l’étape finale, appelée «épilogue», qui a consisté en une course-découverte de Dakhla.
C’était la fin de la 8ème édition du raid Sahraouiya.
Vendredi 4 mars au soir, le rideau est tombé sur cette édition 2022avec une cérémonie de remise des prix.
Le premier prix est revenu au binôme «HoneyBees», composé de Yasmine Berrada et Dounia Boutaleb, défendant les couleurs de l’association «S’épanouir». Le deuxième prix a été décroché par le duo «2BeFree» de Rim Benbrahim et Hind Bennis représentant l’association Atlas Kinder pour enfants abandonnés.Tandis que le 3ème prix a été gagné par le «Duo M» de Laâyoune, constitué de Meriem Messaoudi et Maryem El Kharbouchi qui portent les couleurs de l’Association marocaine pour le soutien aux orphelins, veuves et femmes divorcées.
Subventions, prix et collecte de dons…
La cérémonie de clôture a encore une fois confirmé l’esprit de solidarité qui caractérise «Sahraouiya».
Trois associations se sont vues remettre une subvention chacune.
Il s’agit de «Kelina» destinée au développement des secteurs de la santé et de l’éducation au Bénin ; de «Solidarité Féminine» de soutien aux mères célibataires ; et de l’association «Les Amis du ruban rose» au service des femmes atteintes du cancer du sein.
Des prix symboliques ont également été remis à trois associations tirées au sort.Ce sont «Les amis du Ruban Rose», «Enactus» et «l’Association marocaine de lutte contre la violence à l’égard des femmes».
Mais les 90 raideuses ont toutes reçu le meilleur prix qui soit: la reconnaissance par tous de leur grand cœur.
Enfin, il y a eu une collecte de dons au profit de l’Association Taiba pour les œuvres sociales à Dakhla.
Les participantes ont mis à contribution tout leur réseau relationnel pour collecter des dons entièrement destinés à cette Association, qui multiplie les œuvres sociales depuis sa création en mars 2013, afin d’aider les personnes qui en ont besoin dans la région Dakhla-Oued Eddahab.
«Chaque année, depuis trois ans, Sahraouiya lance une opération humanitaire dans la ville de Dakhla qui consiste notamment en un appel à générosité publique au profit des démunis», nous a confié Laila Ouachi, la Présidente de l’Association Lagon Dakhla et co-organisatrice de «Sahraouiya».
Cette année 2022, c’est donc au tour de l’Association Taiba d’en bénéficier. Taiba, qui comprend plus de 420 adhérents et 56 membres permanents, mène plusieurs activités de formation professionnelle pouvant faciliter l’insertion socio-économique des femmes (couture, coiffure, informatique…). Ces formations diplômantes d’une durée de deux ans ont pour objectif de leur permettre de monter leurs propres projets.
Les activités de l’Association Taiba s’étendent également à des prestations sociales, tels que l’accompagnement des femmes dans les domaines de l’éducation et de la formation, le soutien aux personnes âgées, ou encore la prise en charge des orphelins.
Dans le droit fil de l’esprit «Sahraouiya» !