Le nouveau Coronavirus (Covid-19) a permis au Maroc d’accélérer la cadence en matière de digitalisation.
Le constat est sans appel. Le Maroc accuse beaucoup de retard en matière de transformation digitale. Depuis que le Covid-19 est là, plusieurs secteurs vitaux ont basculé vers le digital.
Ainsi, le coup d’envoi du dispositif des procès à distance été donné, lundi 27 avril 2020 au Tribunal de première instance à Salé et ce, dans le cadre des mesures nationales visant à endiguer la propagation du Covid-19.
Préparer la transformation digitale
Ce dispositif s’inscrit dans le cadre des mesures de renforcement de la sécurité sanitaire des détenus et de la famille de la justice, imposées par l’état d’urgence sanitaire dans le but de lutter contre la propagation du nouveau Coronavirus au Maroc. Il intervient également, dans le cadre de la mise en place des composantes du tribunal numérique, dans le but de renforcer la structure technologique de l’administration judiciaire et fournir des systèmes d’information sécurisés et des programmes liés à la gestion des affaires et des procédures.
“Le procès à distance, qui vise à garder les détenus dans leurs établissements pénitentiaires et les interroger et assurer leur défense à distance, dispose de toutes les conditions nécessaires pour un procès équitable”, a assuré le président de la Cour de cassation, président-délégué du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, Mostafa Farès.
De son côté, le ministre de la Justice, Mohamed Benabdelkader a indiqué que la visite au Tribunal de première instance à Salé vise à prendre connaissance des équipements et du matériel numériques mis en place par le ministère à la disposition des tribunaux du Royaume et des établissements pénitentiaires, en vue de lancer le dispositif du procès à distance via les nouvelles techniques de communication.
Le lancement du dispositif du procès à distance permettra le traitement des affaires urgentes, tout en veillant au respect des mesures de prévention contre le nouveau Coronavirus.