Par sa dangerosité et son extrême violence, la pandémie du Covid-19 a imposé ses priorités à tous les pays, chacun séparément, puis au monde entier dans ce qu’il a de commun.
Chaque pays donc, selon son appréciation du danger et selon ses moyens, a mis en branle ce qu’il a estimé être le meilleur programme de défense contre cette pandémie.
Nous ne reviendrons pas, ici, sur les erreurs d’appréciation de certains pays qui l’ont payé assez cher en pertes humaines, pour qu’on leur épargne des reproches qui, en plus d’être inutiles aujourd’hui, les accableraient davantage.
Le Maroc, Pour ce qui le concerne, s’est distingué par une stratégie des plus proactives, pensée, mise en exécution et suivie, pas à pas, par le Roi en personne. Stratégie qui, outre son efficacité en termes de vies sauvées, a donné lieu à une mobilisation et une solidarité nationales sans précédent.
Face à cette redoutable pandémie, qui se propage dans le monde à une vitesse fulgurante, tous les pays se voient obligés, tôt ou tard, d’adopter les mêmes moyens de défense… Confinement, gestes barrière, port du masque appelé à devenir permanent (au moins jusqu’à ce qu’un vaccin nous délivre de ce cauchemar où l’on risque sa vie rien qu’en s’approchant les uns des autres)…
Cette stratégie-là donne la priorité à l’élément humain.
En adoptant ces moyens de défense, on répond à la toute 1ère urgence : préserver la vie…
Mais, bien sûr, le confinement a une conséquence immédiate sur l’activité économique. Il en signe l’arrêt !
Les pays les plus riches supportent difficilement cela.
Que dire des plus pauvres ?
On a vu, pas plus tard que ce mercredi 15 avril (2020), ceux qui comptent parmi les plus nantis de ce monde -le G20- déclarer avoir décidé d’aider les moins nantis.
En quoi consistera leur aide ?
En un moratoire sur les dettes pour une durée d’un an, bénéficiant à 70 États, dont une quarantaine États africains.
Il ne s’agit pas d’une annulation de ces dettes. Juste de leur gel .
Le Président français, Emmanuel Macron, qui est à l’origine de cette initiative (et n’a raté aucune occasion de le faire savoir, y compris dans son très officiel discours du 13 avril au peuple français prorogeant le confinement au 11 mai), en a fait un élément de sa politique africaine.
Certes, dire à des pays endettés que, pour cause de crise sanitaire, de confinement et d’effondrement de leur économie (notamment ceux qui ont vu leurs recettes pétrolières fondre avec la chute drastique du prix du baril à l’occasion de cette crise), ils n’auront pas à se faire de soucis pour le remboursement de leur dette pendant les 12 prochains mois, ça les soulagera quelque peu…
Mais si, dans 12 mois, il n’y a plus personne pour reprendre le remboursement de la dette, les créanciers seront bien avancés !
Aider l’Afrique -et, au-delà, les pays les moins nantis- à survivre à cette terrible pandémie, c’est répondre à 2 urgences.
La 1ère, consiste à sauver les populations de la mort qu’entraînerait le virus Covid-19 s’il était contracté.
La seconde, consiste à sauver les plus démunis de la mort qu’entraînerait la faim si aucune assistance ne leur est apportée.
Ce qu’a proposé le Roi Mohammed VI à ses pairs africains, c’est de s’attaquer à la toute 1ère urgence: préserver la vie des populations africaines… Et le faire en réfléchissant et en agissant ensemble.
Riche de son expérience réussie, le Roi propose de la mettre en partage. Les pays auxquels il s’adresse, tout comme le Maroc, n’ont pas les moyens de faire face à un afflux massif de malades nécessitant lits d’hôpitaux, armées de médecins et autre respirateurs artificiels… Il faut donc éviter d’en arriver là. Pour cela, le Maroc, comme d’habitude, ne propose à ses frères africains que le partage de ce qu’il sait faire…
Cette stupide compétition qui lui est livrée, chaque fois qu’il propose ses services en Afrique, est, pour le moins, puérile.
Le Maroc ne marche sur les platebandes de nul autre. En Africain, il unit ses forces avec celles des autres Africains. Particulièrement dans cette guerre contre cette pandémie faucheuse de vie.
Ceux qui voudraient en faire autant, seraient les bienvenus.
Ceux qui estimeraient être en mesure de faire mieux, qu’est-ce qui les empêche de s’y mettre ? Les besoins sont énormes sur ce continent… Aucune contribution ne serait de trop. Et ce ne serait pas de la charité !
Car, en ce qui concerne ce continent depuis si longtemps pillé par les plus grands, s’il y a des dettes à rembourser, c’est bien dans l’autre sens qu’il faudrait les envisager.