Le Département d’État américain exige désormais que presque tous les demandeurs de visas des Etats-Unis présentent leur nom d’utilisateur des médias sociaux, leur adresse électronique et leurs numéros de téléphone, rapporte la presse US.
A travers cette démarche qui vient de prendre effet après l’approbation des formulaires de demande révisés, le département d’Etat a indiqué qu’il avait mis à jour ses formulaires de visas pour immigrants et non-immigrants afin de demander les informations supplémentaires, y compris les « identifiants de médias sociaux », de presque tous les demandeurs américains.
Cette modification proposée en mars 2018 devrait toucher environ 15 millions d’étrangers qui demandent chaque année un visa pour entrer aux États-Unis.
Elle signale une vaste expansion du filtrage amélioré effectué par l’administration Trump sur les immigrants et les visiteurs potentiels.
Les comptes de médias sociaux, les adresses de courrier électronique et les numéros de téléphone n’avaient été recherchés que pour des candidats identifiés pour un examen plus approfondi, tels que des personnes s’étant rendues dans des zones contrôlées par des organisations terroristes. On estime que 65.000 candidats par an tombent dans cette catégorie.
Selon le département d’Etat, cité par la presse locale, la collecte d’informations supplémentaires auprès de davantage de candidats « renforcera notre processus de contrôle de ces candidats et de confirmation de leur identité ».
Les nouvelles règles s’appliquent à pratiquement tous les demandeurs de visas d’immigrant et de non immigrant. Selon les estimations de la diplomatie américaine, cela toucherait 710.000 demandeurs de visa d’immigrant et 14 millions de demandeurs de visa de non-immigrant, y compris ceux qui souhaitent venir aux États-Unis pour y faire des affaires ou y suivre des études.
Les nouveaux formulaires de demande de visa énumèrent un certain nombre de plateformes de médias sociaux, notamment Facebook, Twitter et YouTube, et exigent que le demandeur fournisse le nom des comptes qu’il a pu avoir au cours des cinq dernières années.
Ils offrent également aux candidats la possibilité de donner volontairement des informations sur les comptes de médias sociaux sur des plateformes non répertoriées dans le formulaire.