A trois mois de l’Aïd El Kebir 2019, l’opération d’identification des ovins et des caprins a été lancée il y a quelques jours, selon une source à l’ONSSA.
Cette opération, qui vise à identifier le cheptel destiné à l’abattage pendant l’Aïd Al-Adha, devrait aider les autorités sanitaires à dévoiler l’origine du phénomène de détérioration des viandes. Cette décision d’identification -annoncée aux professionnels en février 2018- a été mise en application après le scandale de la putréfaction des carcasses en 2015, 2016 et 2017. Elle permet, a indiqué notre source, de prendre les mesures nécessaires contre les éleveurs ne respectant pas les bonnes pratiques d’alimentation animale
Tous les ovins et les caprins destinés à l’abattage le jour de l’Aïd Al-Adha doivent donc être, en principe, identifiés par une boucle de couleur jaune et comportant un numéro de série, a précisé la même source. Ce numéro, stocké dans une base de données informatique de l’ONSSA, aidera à remonter facilement à l’éleveur de chaque animal et également à la région où se trouve la bête. A défaut de ce signe distinctif, la bête ne devra pas faire l’objet d’achat de la part des citoyens, a expliqué notre source. Celle-ci a fait savoir que «pas moins de sept millions d’ovins devront être identifiés avant la prochaine fête de Aïd El Kébir».
A l’Association nationale des ovins et caprins (ANOC), on assure que toutes les mesures sont déjà prises pour garantir le bon déroulement de cette opération d’identification du cheptel, conformément au plan d’action mis en place par l’ONSSA.
«On a entamé l’opération d’identification pour l’Aïd El Kébir 2019 le 21 avril dernier, soit juste après le Salon International de l’Agriculture au Maroc (SIAM). Cela fait trois semaines que nous avons d’ailleurs reçu les boucles de l’ONSSA. Nos équipes sont formées et sont d’ores et déjà sur le terrain», a affirmé le président de l’ANOC, Abderahmane Mejdoubi. Près de 165 techniciens de cette association sont déjà mobilisés pour cette opération, qui vise à assurer la traçabilité des animaux, depuis leur élevage jusqu’au point de vente, a expliqué Mejdoubi. Et d’affirmer que le niveau actuel de l’élevage «a connu une hausse, aussi bien en qualité qu’en quantité».
«Actuellement, l’association encadre 15% du cheptel national, soit 3,5 millions de têtes. Ce cheptel, encadré et sélectionné par notre association, est déjà identifié. Notre souhait, c’est arriver à l’identification de tout le cheptel à travers le pays. Car, on est obligé de contrôler la traçabilité de tout les animaux», a souligné le président de l’ANOC, que nous avons rencontré à l’occasion du SIAM.
Pour les éleveurs, a-t-il dit, «le SIAM est une vitrine du cheptel national qui permet à nos éleveurs d’exposer leur plus beau bétail et de concourir, pour gagner des prix pour les plus beaux ovins et caprins».
Le pôle élevage reste l’un des plus visités, aussi bien par les professionnels que par le grand public, s’est félicité le président de l’association. Cette année, ce pôle a accueilli une exposition animalière représentative de l’élevage national, ainsi que toutes les activités vétérinaires et d’alimentation animale. La présence ovine et caprine a augmenté, cette année, à 350 animaux de haute valeur génétique, présentés par 87 éleveurs exposants.