Le paysage politique marocain vient de se renforcer par un mouvement appelé « Maan » (Ensemble), dont la naissance a été actée, jeudi soir, à Casablanca.
La nouvelle entité politique est portée par des visages inconnus de la scène nationale, dont des universitaires, des étudiants, des militants associatifs, des médecins, des hommes de médias, des ingénieurs et des cadres dans plusieurs secteurs d’activité.
Au cours d’une rencontre avec la presse, des membres fondateurs ont explicité leurs motivations et les objectifs derrière la création de ce «mouvement politique alternatif et démocratique, qui ressemble aux Marocains et qui les rassemble».
Dans un «manifeste» distribué à la presse, le mouvement, qui s’inscrit «dans la rupture », se veut «une force de proposition constructive et rationnelle», afin que la politique «cesse d’être cette fabrique de désespoir».
«Il est impératif de restaurer le rapport de confiance entre citoyens et gouvernants (…) Cela n’est possible que si la pratique du pouvoir est guidée par l’intérêt général et qu’elle consacre comme principes supérieurs la reddition des coptes, la transparence et l’indépendance », lit-on dans le document.
Dans une déclaration à la MAP, Yassine Alia, un des membres fondateurs, a indiqué que le mouvement compte actuellement un groupe de coordinateurs, qui travaillent de manière collégiale et concertée, tout en restant ouverts sur les potentialités et les compétences nationales.
Le mouvement «est très soucieux de la question de l’indépendance dans les décisions et s’emploie à rompre avec les pratiques ambiantes dans l’action politique », a assuré cet enseignant d’économie à Casablanca.
D’après Zakaria Gharti, un autre membre fondateur, le mouvement a mis au point une stratégie de communication et d’interactivité avec les citoyens, avec le souci de collaborer avec tous ceux qui partagent la même vision.
Les membres de « Maan » ressentent «de la colère pour la situation politique et économique et veulent inverser la tendance pour accomplir des réalisations au profit de la patrie et des citoyens, en contribuant à des solutions collectives aux problèmes posés», a dit ce cadre du secteur de la finance.
Au cours des débats sur les priorités et les perspectives du mouvement, la tendance générale était de se concentrer, durant cette étape, sur la défense des droits politiques et économiques des citoyens, en adoptant des positions «courageuses et responsables » sur toutes les questions nationales.
Le mouvement «Maan» compte, à l’avenir, créer des antennes dans différentes régions du pays et entreprendre des actions d’intérêt général, à même de servir de modèle.
L’idée de création de ce mouvement remonte à mars 2017, quand des jeunes marocains aux parcours professionnels et associatifs divers ont organisé leur première rencontre à Casablanca sous le thème «Maan, koulchi moumkine» (Ensemble, tout devient possible). Depuis, ils ont muri leur réflexion et ont décidé de créer un mouvement politique issu de la société civile.