Une cellule « terroriste », dont les membres ont été tués et arrêtés durant le weekend par les forces de sécurité en Jordanie, « soutenait le groupe Etat islamique (EI) » et envisageait d’autres attaques sur le territoire jordanien.
Une attaque avait ciblé vendredi une patrouille de la gendarmerie qui assurait la sécurité d’un festival de musique dans la zone d’al-Fuhais, à une dizaine de km à l’ouest d’Amman. Un officier de la gendarmerie avait péri et six membres de la patrouille ont été blessés
Une unité des forces spéciales de la police et de l’armée avait lancé un raid le lendemain dans la ville de Salt (nord-ouest d’Amman), provoquant la mort de trois suspects et interpellant cinq autres soupçonnés d’implication dans l’attentat. Selon les autorités, quatre membres des forces de sécurité ont trouvé la mort lors de cette opération.
« L’intervention a permis de déjouer des plans pour mener une série d’opérations terroristes visant des installations de la sécurité et des rassemblements publics », a déclaré lundi en conférence de presse le ministre de l’Intérieur Samir al-Moubaidine, notant que du matériel utilisé dans la fabrication d’explosifs avait été saisi à Salt.
Cette cellule « n’est pas rattachée à une organisation, mais elle partage l’idéologie takfirie et soutient Daech », a précisé le ministre de l’Intérieur. « La quantité d’explosifs saisis après le raid était effrayante », a souligné de son côté lors de la conférence la ministre d’Etat en charge des médias, Joumana Ghneimat. Les explosifs étaient prêt à l’usage « et dotés de minuteurs ».
« La cellule a été fondée récemment et a adopté l’idéologie takfirie, nous n’avons pas beaucoup d’informations à son sujet », a précisé le directeur général de la gendarmerie, le général Hussein al-Hawatmé, lors de la conférence de presse.