Les 187 États membres de l’Organisation internationale du travail (OIT) se sont prononcés, vendredi, pour la négociation d’ici un an d’un traité international visant à lutter contre le harcèlement au travail.
Une résolution adoptée à l’issue de la 107ème Conférence internationale du travail appelle l’agence onusienne à adopter « des normes sur la violence et le harcèlement dans le monde du travail ».
Le texte de cette convention contraignante devra être formellement approuvée en juin 2019, à l’occasion de la célébration des 100 ans de l’Organisation internationale du travail.
« Il faut une solution à ce problème » dans le monde, a admis vendredi le président du comité chargé de cette question au terme de dix jours de la Conférence. Outre la convention contraignante, une recommandation plus détaillée sera aussi ajoutée.
Les employeurs ont eux déploré un manque de « limites claires » qui provoqueraient des « problèmes pratiques » pour la mise en œuvre des mesures arrêtées.
Ils souhaitent aussi une identification « plus précise » de qui doit être considéré pour être certains que la convention et la recommandation puissent être convertis en lois.
Selon les dernières enquêtes, près d’une femme sur trois, soit 32%, prétend avoir été victime d’une forme de harcèlement sexuel au cours de sa carrière. Un pourcentage bien plus important qu’en 2014, où 20% des femmes avaient indiqué avoir été victimes de ce type de comportements.