Après près de deux semaines de boycott subi en silence, la Direction de l’entreprise réagit. Dans un communiqué rendu public ce mercredi 9 mai, elle apporte des explications sur les points soulevés lors de la campagne de boycott, notamment sur le prix de la bouteille d’eau minérale. Voici le communiqué dans son intégralité.
La direction des Eaux Minérales d’Oulmès ainsi que l’ensemble de son personnel ont pris acte du boycott relatif au prix de son eau Sidi Ali et à celui d’autres produits de consommation, qui s’est manifesté en particulier sur les réseaux sociaux.
Face à l’ampleur de ce mouvement, nous avons souhaité prendre le temps d’écouter et d’analyser, avec la mesure et le recul nécessaires, les attentes de nos concitoyens et en particulier des fidèles consommateurs de Sidi Ali, qui nous font confiance de génération en génération.
Cette situation témoigne plus largement des difficultés rencontrées par les familles marocaines face à la cherté de la vie. La problématique du pouvoir d’achat est un sujet qui nous préoccupe au sein des Eaux Minérales d’Oulmès. C’est pourquoi nous avons pris la décision de ne pas augmenter nos prix de vente publics depuis 2010, sur l’intégralité des formats Sidi Ali, et ce malgré l’inflation régulière qu’a connu le Maroc et l’augmentation de l’ensemble de nos postes de coûts : matières premières, énergie, salaires, taxes…
Par ailleurs, nous tenons à rappeler que les bouteilles d’eau Sidi Ali 1,5L sont en vente au grand public depuis 2010, selon des prix recommandés, à savoir, à partir de 5 dhs en grande surface et à partir de 5,50 dhs chez le détaillant, et que ce tarif peut librement évoluer en fonction des points de vente, dans la mesure où la loi 06-99 sur la liberté des prix et de la concurrence permet aux points de vente de fixer eux-mêmes le prix de vente final.
Dans un souci de transparence par rapport à certaines informations erronées et idées reçues, la société souhaite clarifier certaines données. L’eau exploitée n’est pas gratuite mais assujettie à des taxes d’exploitation très importantes. Pour l’année 2017, Les Eaux Minérales d’Oulmès s’est acquittée de 657 072 912 dhs d’impôts et taxes (TVA, redevance d’exploitation de la source, Taxe Intérieure de consommation, écotaxe, frais de marquage fiscal et divers autres impôts et taxes), soit une augmentation de 9,8% par rapport à 2016. Pour la seule taxe communale payée par la société à la Commune d’Oulmès, elle s’est élevée en 2017 à 99 056 958 dhs. La redevance d’exploitation des sources due à l’Etat en 2017 a été de 48 288 916 dhs.
En plus de ces impôts et taxes, le prix de vente de Sidi Ali comprend les coûts de distribution et marges détaillants, les matières premières et consommables, la charge de transport, logistique, amortissements des équipements, les diverses autres charges externes ainsi que les charges du personnel. La marge réalisée sur Sidi Ali est de 7%, soit 40 centimes par bouteille d’1,5L.
Il est important de souligner l’engagement constant des Eaux Minérales d’Oulmès pour la qualité de l’ensemble de ses produits, à travers notamment d’importants investissements en Recherche et Développement, en certification, en formation de ses collaborateurs, en matière d’hygiène et en responsabilité sociale et environnementale. La société bénéficie du plus grand nombre de certifications de l’ensemble de ses process industriels.
Les Eaux Minérales d’Oulmès œuvre à la création d’emplois : nos effectifs s’élevaient à 2010 employés en 2017 contre 1860 en 2016, soit 150 emplois créés en un an. Un tiers de ces emplois créés concerne la région d’embouteillage, témoignant ainsi de notre fort ancrage local. La société génère par ailleurs plus de 7900 emplois indirects, soit un total de près de 10.000 personnes.
Désireuse de préserver les liens de confiance avec l’ensemble de nos concitoyens et en particulier ses consommateurs et soucieuse d’aller de l’avant, la société Les Eaux Minérales d’Oulmès s’engage à œuvrer auprès des pouvoirs publics à la révision à la baisse des prix par la réduction des taxes imposées sur les eaux minérales et de sources. Nous prônons en effet une T.V.A. réduite à 7% (au lieu de 20%), le taux de 7% étant déjà appliqué par ailleurs sur certains produits de grande consommation tels que, entre autres, le sucre et la conserve de sardines. Cette réduction permettrait de baisser le prix de vente final des eaux minérales au profit du consommateur.
Enfin, du fait de certaines informations erronées qui ont circulé sur les réseaux sociaux au cours de ces dernières semaines, notre direction de la communication se tient à la disposition de tous (consommateurs, associations de consommateurs, journalistes…) pour fournir toutes informations utiles et fiables.
A cet effet toute demande peut être adressée à l’adresse email suivante : [email protected]