«La valorisation de la filière des amandes: un levier incontournable à l’amélioration de sa valeur ajoutée» est le thème d’une rencontre organisée à Oujda.
Cette rencontre, qui a réuni l’ensemble des opérateurs de la filière des amandes, avait pour objectif la genèse d’une réflexion concertée sur le développement de cette filière, pour la promotion de sa valeur ajoutée et, par conséquent, l’amélioration des revenus des agriculteurs concernés. Elle s’inscrit dans la dynamique qu’a connue la filière des amandes dans la région de l’Oriental, à la faveur du Plan Maroc Vert (PMV) et sa déclinaison en Plan agricole régional (PAR).
En effet, le PAR de la région de l’Oriental prévoit l’extension de la superficie réservée à l’amandier au niveau de la région, de 14.600 ha en 2008 à 34.500 ha en 2020, soit une augmentation de 136%, permettant ainsi d’atteindre une production de l’ordre de 17.500 tonnes des amandes.
Qu’en est-il concrètement?
Selon des données de la Direction régionale de l’Agriculture, le Plan Maroc Vert a déjà réalisé 27 projets dans le cadre de l’agriculture solidaire, avec un investissement de plus de 312MDH pour 7.140 bénéficiaire, portant ainsi la superficie totale de l’amandier au niveau de la région à 27.400 ha, soit 80% de la superficie prévue à l’horizon 2020.
Parmi les projets initiés pour le développement de cette filière, l’on peut citer le Projet de développement de la filière des amandes dans la région de l’Oriental (PROFAO), financé dans le cadre d’une coopération avec la Belgique à travers l’Agence belge de développement. Quelque 116 MDH sont ainsi investis pour planter 6.000 ha d’amandiers dans 13 communes territoriales et construire et équiper trois unités de concassage, au profit de plus de 631 Agriculteurs bénéficiaires, dont 187 femmes.
Il est à noter que la valorisation de la filière des amandes est une composante indispensable pour l’amélioration de la valeur ajoutée de cette filière. Dans ce sens, le PAR prévoit la construction et l’équipement de quatre unités de concassage des amandes, avec un investissement total de 11,7 MDH, dont trois sont programmées dans le cadre du Projet de développement de la filière des amandes, pour une capacité de traitement de 700 à 1.000 kg par heure. Des actions sont également en cours pour la labellisation des amandes, en vue d’augmenter la valeur ajoutée de ce produit du terroir.
Par ailleurs, le programme de développement de cette filière a été accompagné par un programme de conseil concerté avec les professionnels, portant sur l’organisation de la filière de la production, en amont et en aval. Dans ce cadre, on parle de la création d’une Fédération régionale et de trois GIE (Groupements d’intérêt économique) regroupant l’ensemble des agriculteurs et opérateurs de la filière.
