Le digital, élément de concurrence pour les banques et outil indispensable en matière de gestion du reporting, détiendra une place de choix dans le prochain plan stratégique 2018-2021 de Bank Al-Maghrib, a affirmé, mardi à Rabat, son Wali, Abdellatif Jouahri.
Evoquant à ce propos les risques engendrés par les « monnaies digitales » dont le Bitcoin, M. Jouahri a expliqué que sur le plan théorique de l’économie, le Bitcoin « n’est pas une monnaie ». « Une monnaie doit répondre à trois critères : Etre un moyen de paiement, constituer une réserve de valeur et être un instrument d’épargne. Le Bitcoin ne répond pas à ces critères », a-t-il fait observer.
Le Wali de Bank Al-Maghrib a ajouté, à cet égard, que le Bitcoin est davantage un actif financier qu’une monnaie. « C’est un instrument hautement spéculatif et volatil » qui peut concourir, sur le plan de son utilisation, à des objectifs condamnables comme le financement du terrorisme, a-t-il averti.
Tout en mettant en garde contre les risques associés à l’utilisation des monnaies virtuelles comme mode de paiement, M. Jouahri a appelé à mettre en place un cadre adéquat à son usage afin de protéger les consommateurs.