Suite à la mise en ligne de la vidéo montrant une personne malade sur son brancard, sortir de l’ambulance pour retirer de l’argent et qui a suscitée l’indignation des internautes, la direction régionale de la Santé de Tanger-Tétouan-Al Hoceima s’est expliquée.
Dans un communiqué parvenu à la presse, la direction régionale de la Santé de Tanger-Tétouan-Al Hoceima précise que l’ambulance qui a transporté jeudi dernier un patient, selon sa propre volonté, vers un guichet automatique bancaire pour retirer de l’argent, ne dépend pas du ministère de la Santé, mais relève du secteur privé.
Selon des informations fournies par le responsable de ce véhicule médical qui apparaîtrait sur une vidéo véhiculée, la semaine écoulée, par des médias et sur des réseaux sociaux, « le patient pris en charge a été transporté, selon sa propre volonté, vers un guichet bancaire pour retirer de l’argent, surtout que son état sanitaire, après consultation médicale, ne nécessitait pas d’hospitalisation », a expliqué la direction régionale de la Santé.
Et de préciser que « ce véhicule médical ne relève pas du ministère de la Santé mais dépend du secteur privé et dispose d’une autorisation délivrée par la collectivité territoriale, selon les lois en vigueur », notant que les services de la direction régionale de la Santé n’ont reçu aucune plainte à cet égard.
L’affaire, souligne-t-on de même source, remonte à jeudi dernier, en soirée, quand un individu de nationalité espagnole, qui résidait dans un hôtel à Tanger, a appelé l’ambulance pour être transféré dans une clinique de la ville pour une consultation médicale. Son état ne nécessitant pas d’hospitalisation, le patient a demandé aux ambulanciers de l’emmener à Sebta.
Dans ce cadre, le ministère a contacté la collectivité territoriale concernée pour approfondir son enquête et prendre les mesures nécessaires, a poursuivi la même source.
Le communiqué a, par ailleurs, rappelé que le ministère de la santé a présenté un projet de loi visant à réglementer le transport médical, qui stipule que les ambulances doivent remplir les conditions nécessaires et disposer des équipements biomédicaux de base et des ressources humaines spécialisées selon l’état de santé du patient.
Cette loi précise que la délivrance des autorisations, le suivi et le contrôle de ce domaine devraient être du ressort du ministère et non des collectivités territoriales.