Et ça coïncide encore! Entre voyager en famille, acheter le mouton et payer les fournitures scolaires, l’année s’avère difficile pour les ménages aux revenus modestes. Pis encore pour ceux qui s’en sortent à peine au quotidien habituel.
Après les grandes dépenses du mois de Ramadan, on a droit maintenant aux folies des vacances. Oui, je dis bien folies car, dans la mesure où le père de famille se fait endetter pour un voyage, je ne vois pas comment pourrait-on appeler cela. Certes, je peux comprendre qu’il le fait pour le bonheur de ses enfants.Toutefois, ils peuvent très bien aller une ou deux fois par semaine à la plage, par exemple. C’est estival aussi, proche et surtout gratuit.Et apparemment, il faut rappeler à ces gens-là que deux autres événements plus importants (ou pas) approchent à grands pas. D’abord, la fête du sacrifice (l’Aïd L’kbir) où, encore une fois, certaines personnes se tuent pour acheter le plus grand et gros mouton du quartier, pour finir le mois à découvert. Ensuite, la rentrée scolaire où les parents sont obligés (ou plutôt s’obligent) d’inscrire leurs enfants dans des écoles privées, par peur d’un mauvais parcours dans les établissements publics, alors qu’ils n’en ont pas réellement les moyens.
Aujourd’hui donc, cette situation touche particulièrement les populations à bas revenus, qui sont le plus dans le besoin et qui ont vu leur pouvoir d’achat se réduireà cause de la baisse des revenus. C’est ainsi que cette tranche de la société compte sur les crédits pour dépasser cette rude période. D’ailleurs, plusieurs cas témoignent d’un phénomène de plus en plus inquiétant, particulièrement en cette conjoncture de difficultés socio-économiques liées principalement à la baisse du pouvoir d’achat, la stagnation des salaires, la perte d’emploi, l’inflation, le surendettement…
En tout cas, c’est vrai que cette habitude n’a pas encore pris le dessus. Mais nombreux sont ceux qui commencent à faire l’impasse sur le mouton de l’Aïd ou encore les vêtements neufs pour la rentrée…