Evénements d’Al Hoceima : Le ministère de la Communication recadre Reporters Sans Frontières

 Le ministère de la Culture et de la Communication, dirigé par Mohamed Laâraj, a catégoriquement rejeté les accusations de Reporters Sans Frontières (RSF) selon lesquelles les autorités marocaines auraient entravé la couverture, par certains médias, des événements d’Al Hoceima.

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Dans un communiqué rendu public dimanche 13 août 2017, le ministère souligne avoir reçu, avec un grand étonnement, les déclarations émanant de RSF concernant de présumées violations de la liberté de presse en lien avec la couverture médiatique de la situation dans la ville d’Al-Hoceima.

Le journalisme ne rime pas avec l’anarchie

«Tout en démentant le contenu de ces déclarations infondées et manquant de crédibilité et de preuves, le ministère souligne que les envoyés des différents medias nationaux, ainsi que les correspondants de la presse étrangère accréditée au Maroc, exercent sur l’ensemble du territoire national en toute liberté et dans des conditions normales, conformément aux dispositions et règlements juridiques régissant et encadrant le métier du journalisme au Maroc», peut-on lire dans le communiqué. A cet égard, le ministère rappelle que 89 correspondants de la presse étrangère accrédités au Maroc disposent de toutes les autorisations qui leur ont été délivrées par les services compétents au ministère, afin de leur permettre de s’acquitter, dans des conditions normales, de leurs missions dans l’ensemble du pays. La ville d’Al-Hoceima et les régions avoisinantes ont connu des visites de prospection conduites par des dizaines de missions et de délégations de la presse étrangère représentant différentes nationalités, qui ont réalisé leurs reportages écrits et télévisés sans que leur liberté de mouvement et d’enquête ne fasse l’objet de la moindre intervention des pouvoirs publics, ni d’aucune sorte d’influence sur le contenu des couvertures réalisées par les journalistes marocains et étrangers au sujet de la situation dans la ville d’Al Hoceima, fait valoir le communiqué du ministère de la Culture et de la Communication. Les bulletins d’informations et rapports publiés en ce sens, aussi bien sur les supports marocains qu’étrangers, témoignent de ce fait, nonobstant la compatibilité de ce qui est diffusé avec la réalité de la situation dans la ville, où la vie est restée normale en dépit de la présence et de la récurrence de certaines scènes de manifestations, relève la même source.

L’exception ne fait pas la règle

Afin d’élucider la vérité, poursuit le communiqué, le ministère de la Culture et de la Communication tient à souligner qu’à l’exception d’un seul cas où une personne détentrice d’une carte de presse professionnelle a été poursuivie conformément à la loi pour «incitation d’individus à commettre des délits et appel à participer à une manifestation interdite», toute déclaration au sujet d’arrestation ou de poursuite présumées d’autres personnes en leur qualité de journalistes professionnels, telle que définie par la loi 89.13 relative au Statut des journalistes professionnels au Maroc, est mensongère. Le ministère s’étonne, en outre, du recours de RSF à des définitions et descriptions étrangères au statut du journaliste, et qui ne figurent dans les lois d’aucun autre pays au monde, tout en insistant sur le fait que l’exercice d’un journalisme professionnel et responsable doive faire l’objet d’une pratique définie, réglementée et organisée par des lois et critères professionnels précis.

L’objectivité fait-elle partie des réflexes de RSF ?

Le ministère, tout en réfutant et démentant toutes les fausses allégations contenues dans les déclarations de RSF concernant le traitement des autorités marocaines à l’égard des medias nationaux et étrangers lors de leurs couvertures médiatiques de la situation dans la ville marocaine d’Al-Hoceima, dénonce, en parallèle, le caractère partial de l’évaluation faite par cette organisation de la réalité de la liberté de presse et d’expression au Maroc. Le ministère condamne également le fait que RSF continue de faire fi, dans ses rapports et déclarations traitant du Maroc, des normes de précision, d’objectivité et d’intégrité, et dédaigne reconnaître le climat de liberté, d’ouverture, de pluralisme et de diversité que connaît le champ médiatique dans le Royaume. Sachant que le ministère avait démontré, dans des rapports officiels documentés, près de 100 indices et preuves objectifs témoignant du respect de la liberté de la presse et de l’édition au Maroc, et de leur soutien par l’Etat par tous les moyens matériels et moraux, note la même source.

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