Rentrée difficile pour Saâd-Eddine El Othmani

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La rentrée sociale et politique s’annonce chaude pour le chef de gouvernement. Saâd-Eddine El Othmani est en effet très attendu sur le dossier des revendications syndicales et de la réforme de l’administration, entre autres chantiers qui ne peuvent rester en suspens.

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Les revendications des centrales syndicales sont nombreuses. Les partenaires sociaux du gouvernement voudraient tourner la page du gouvernement Benkirane qui, selon eux, a été marquée par l’absence d’une réelle volonté de la part de l’ancien chef de l’Exécutif d’ouvrir un débat sérieux et régulier avec les centrales syndicales, au sujet des revendications sociales et économiques des travailleurs marocains.

Que veulent les syndicalistes

D’après la logique des chefs des centrales syndicales les plus représentatives, l’unique voie pour parvenir à une réconciliation entre la primature et les syndicalistes est l’institutionnalisation du dialogue social et la mise en place d’un échéancier précis, pour la concrétisation des demandes de la classe ouvrière. Parmi les dossiers urgents que comptent présenter les syndicats à Saâd-Eddine El Othmani, figurent la très sensible question de la réforme des retraites et l’augmentation des salaires tant réclamée aux gouvernements précédents. Il est également question d’un dossier social à caractère législatif, concernant la loi sur la grève et la révision du code du travail. Selon Miloudi Moukharik, SG de l’Union Marocaine du Travail (UMT), «l’actuelle rentrée sociale ne ressemble en rien aux précédentes, en raison de la grogne de la classe ouvrière». Le SG de l’UMT explique que le Maroc vit au rythme «des violations des droits syndicaux, au vu et au su des responsables» qui font preuve d’un laxisme insoutenable. Et le patron de l’UMT de rappeler que le chef de gouvernement actuel n’a tenu qu’une seule réunion avec la centrale syndicale, alors qu’il devait multiplier les concertations, dans le cadre de la relance du dialogue social, au moment où la grogne sociale atteint son paroxysme dans tout le Maroc.

De leur côté, les responsables de la Confédération Démocratique du Travail (CDT) expliquent que la rentrée sociale s’annonce chaude et exceptionnelle. Ils ajoutent qu’il est inconcevable de continuer de tenir des réunions protocolaires et sans résultats favorables avec le gouvernement ou tout autre responsable en charge du département de l’Emploi. Qu’il s’agisse de l’UMT, de la CDT ou de tout autre syndicat marocain, l’appel est ainsi lancé au gouvernement pour l’accélération du dialogue social, resté presque au point mort durant le mandat de l’ancien chef de l’Exécutif.

Et l’administration publique…

La rentrée politique et sociale est particulièrement difficile cette année, en raison de l’inefficacité de l’administration publique et du laxisme de la classe politique. Sur ce volet, El Othmani devra veiller à la bonne application des nouvelles mesures prises récemment, visant à simplifier les formalités administratives. Selon les partis de l’opposition, l’administration publique au Maroc a besoin d’un plan Marshall. Face aux critiques virulentes adressées au gouvernement, ce dernier doit se secouer…

 

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